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Zoom Afrique du 17 octobre 2019

Un crash qui ressemble à un coup monté.

Dans ce numéro de Zoom Afrique:

L’actualité en Afrique :

  • Nigeria: la fermeture des frontières « se poursuivra tant que nous n'obtiendrons pas les résultats escomptés », affirme Abuja.
  • La République centrafricaine signe cinq accords de coopération avec le Rwanda.

  • Premier couac au sein du G5 Sahel.

Les analyses de la rédaction:

1- Gabon: coup d'État rampant ? 

Ali Bongo Ondimba a fêté ce 16 octobre ses 10 ans à la présidence du Gabon, réoccupant progressivement le devant de la scène un an après son AVC. Mais juste à la veille de cet anniversaire, a été annoncée en Conseil des ministres la décision de faire partir le tout-puissant chef des renseignements de la présidence, Frédéric Bongo, demi-frère du chef de l'État. Cela fait deux ans que des coups se succèdent au Gabon, pays stratégique sur quoi misent l'axe US/France pour déstabiliser le Cameroun et le Congo voisin? On se rappelle l'étrange disparition de Bongo en Arabie, sa prise en otage au Maroc, le refus de Rabat d'autoriser ses membres de famille à lui rendre visite. Depuis son retour, le président est presque absent et malgré cela, l'Etat se dérouille. Or il y a des choses qui gênent les occidentaux. le code minier et l’augmentation de la part de l'Etat et puis cette trop grande place accordée à la Chine qui devance en volume de commerce la France 

Mercredi 16 octobre 2019, cela fait une décennie que le président Ali Bongo est au pouvoir au Gabon. Dans un entretien publié mercredi dans le quotidien pro gouvernemental l’Union, le président a fait plusieurs promesses pour développer son pays. Mais il a avant tout, insisté sur le fait qu’il se sentait bien désormais, rapporte l'AFP cherchant à faire apparaître du président l'image d'un homme malade et incompétent.

« Je me sens bien. Et je me sens de mieux en mieux chaque jour », a déclaré Bongo. Il a ensuite écarté toute éventualité de laisser le pouvoir pour des raisons d’incapacité à diriger et a indiqué qu’il finirait son mandat. « Je vais compléter ma mission », a déclaré Ali Bongo au journal cité par AFP. Le président a aussi abordé le problème crucial de la corruption et s’est  dit « farouchement déterminé » à mener une campagne contre ce vice. « Des erreurs ont été commises dans le passé, mais elles ne pourront plus être commises à l’avenir », a déclaré Bongo ajoutant qu’« au fil du temps, les normes que j’ai imposées aux membres du gouvernement ont augmenté, tandis que ma patience a diminué ».

Après avoir limogé sa sœur Pascaline Mférri Bongo du poste de Haute représentante du chef de l'État, Frédéric Bongo, demi-frère du chef de l'État, qui occupait officiellement la poste de directeur général des Services spéciaux est muté en Afrique du Sud, comme attaché militaire à l’ambassade du Gabon, nous dit l'AFP.  Qu'est ce qui se passe au Gabon? un lent coup d'Etat est-il entrain de se faire? Possible. Le coup de force d'il y a deux ans n'a pas réussi pour cause de vigilance des Gabonais. la France compte agir cette fois par palier, de façon rampante sans éveiller des soupçons ? 

2- Golfe du Guinée: la dangereuse promesse française ? 

« L'Europe demeure une nation maritime importante à travers les ports de Chypre, de Malte, de Grèce et de Norvège et représente près de 50% du tonnage mondial », soulignait il y a peu  Philippe Louis Dreyfus, président du Conseil de surveillance du groupe Louis Dreyfus Armateurs, une entreprise familiale née il y a 165 ans, spécialisée dans la logistique et le transport maritime, le vrac sec et les solutions industrielles marines. Avec ses 58 navires, l'entreprise présente dans le monde entier compte plus de 2 600 collaborateurs. Que devra comprendre un Africain à cette phrase ?

La France tout comme l'Occident ne sont pas prêts à laisser à l’Afrique la gestion de ses ports ni ses voies maritime. Au sol il y a cette soi disant menace terroriste avec ses tentacules qui permettent l'ingérence militaire des forces spéciales  et des armées occidentales en Afrique, en mer ce sont les pirates de mer nourris, soutenus de façon indirecte par les puissances occidentales qui font office de prétexte à l’immixtion étrangère. La Tribune afrique écrit: « Alors que la France promeut sa task force maritime, l'Afrique est actuellement aux prises avec des considérations sécuritaires qui freinent son économie bleue. Les opérations engagées dans le cadre d'opérations internationales (Ocean Shield de l'OTAN dans le Golfe d'Aden en 2009 sous l'impulsion de l'ONU et l'opération Atalante lancée en 2008 par l'Union européenne), suivies par les contrôles des patrouilles françaises et états-uniennes en particulier, ont fait chuter le nombre d'attaques dans le Golfe d'Aden, mais on assiste désormais à un glissement de l'intensité des attaques de pirates vers l'ouest du continent ».

Que comprendre ? L'est du continent est sous l'occupation, c'est l'ouest africain qui devra attendre désormais l'invasion occidentale. Celle-ci a déjà commencé, elle s'amplifiera, ajoute La Tribune Afrique.  

D'après le dernier rapport du Bureau maritime international (BMI), si les actes de piraterie ont globalement diminué ces derniers mois, l'Afrique de l'Ouest reste sérieusement impactée par le phénomène, à tel point que le golfe de Guinée est devenu la zone maritime la plus dangereuse au monde. Sur les 75 marins pris en otages ou enlevés contre rançons, 62 ont été capturés au large du Bénin, du Togo, du Cameroun, de la Guinée et du Nigéria.

Le BMI a enregistré 78 incidents de piraterie et de vols à main armée contre des navires durant le premier semestre 2019 ; 57 navires y ont été arraisonnés, soit 73% de l'ensemble des attaques répertoriées à travers le monde et 38 membres d'équipage ont été enlevés dont 37 pour obtenir une rançon et une personne a été tuée.

Tout au long de l'été marqué dans le golfe Persique par des tensions extrêmes, les analystes occidentaux plaidaient cette cause: il fait remplacer le golfe Persique par le golfe de Guinée ! En voici les prémices. 

3- RDC: un crash qui cache un complot ?  

En République démocratique du Congo, un avion affrété par la présidence s’est écrasé jeudi alors qu’il faisait route vers Kinshasa. L’Antonov 72 transportait huit personnes et la voiture présidentielle. Les personnes à bord sont portées disparues et les débris de l’avion n’ont pas non plus été retrouvés jusqu’à présent.

D’ailleurs, dans une info apparue ce 11 octobre sur RFI, on évoque la colère de certains militants du parti du chef de l’État qui ont monté des barricades accusant l’ancien président Joseph Kabila d’être derrière l’incident.

Comment évaluer ces accusations contre l’ancien président Joseph Kabila ?

Écoutons l’analyse du géopoliticien, Luc Michel.

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV