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Sanctions US contre l'Iran : nouvelle dérogation à l’Irak

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'Irak continue d'importer du gaz naturel iranien malgré les sanctions américaines. ©AFP/Illustration

Nouvel aveu d'impuissance US? Les États-Unis viennent de proroger les dérogations aux sanctions contre le pétrole et le gaz iranien pour l'Irak, conscients que le régime de restriction à titre d'outil de guerre n'est plus que l'ombre de lui-même. Mercredi 16 octobre, un autre client du pétrole iranien, l'Inde s'est moqué des sanctions américaines en annonçant qu'il faisait passer ses intérêts économiques avant tout autre considération dans sa politique étrangère. 

Ce jeudi, 17 octobre, les États-Unis ont accordé à l’Irak une nouvelle dérogation de 120 jours lui permettant de continuer à importer du gaz naturel iranien malgré les sanctions américaines. L'annonce du porte-parole du département d'État US à ce sujet, constitue un aveu d'impuissance en soi dans la mesure où pour l'Amérique, les échanges énergétiques Iran-Irak est qualifié de dépendance de l'Irak envers l'Iran : « La dérogation permet à l’Irak de répondre à ses besoins énergétiques à court terme tout en prenant des mesures pour diminuer sa dépendance aux importations énergétiques iraniennes », a presque menacé le porte-parole avant de poursuivre : « Nous collaborons régulièrement avec le gouvernement irakien pour soutenir les mesures rendant possible l’indépendance énergétique de l’Irak », a-t-il précisé.

Lire : L’Irak n’accepte pas de réduire ses importations du gaz iranien

Depuis l'occupation de l'Irak en 2003 par les troupes US, le secteur pétrolier irakien est contrôlé par les États-Unis qui y ont imposé des dizaines de contrat nuisibles aux intérêts nationaux irakiens. L'électricité est un secteur de l'énergie où l'Iran appuie fermement son voisin irakien. Dans ce secteur clé aussi, les USA empêchent toute évolutions bloquant de facto la signature des contrats avec les constructeurs européens. Côté iranien de la chose, il s’agit de la cinquième exemption accordée par les États-Unis à l’Irak depuis l'entrée en vigueur des sanctions américaines contre l'Iran.

Après une dérogation initiale de 45 jours, le département d'État américain a émis deux dérogations consécutives de 90 jours suivies d'une dérogation de 120 jours en juin.

Une autre déculotté en termes des sanctions US contre l'Iran : l’Inde vient de mettre les points sur les i : le grand client du brut iranien, la Nouvelle Delhi a annoncé qu'elle ne plaisantait avec ses intérêts nationaux et que ces intérêts primeraient sur les sanctions américaines. « Nos intérêts stratégiques sont une priorité absolue », a fait remarquer le ministre indien de l'Économie, Nirmala Sitharaman. 

Le 9 octobre, l’entreprise privée indienne dans l’industrie pétrochimique Reliance Industries Limited a décidé de reprendre l’achat du brut vénézuélien à partir du mois d'octobre, après un arrêt de quatre mois des échanges énergétiques avec ce pays sud-américain. En effet, la société indienne a besoin du pétrole lourd et acide du Venezuela, car ses raffineries sont conçues pour raffiner ce type de pétrole. Le brut lourd iranien est aussi indispensable et l'Inde n'hésiterait pas à reprendre ses achats en brut iranien surtout que la guerre commerciale sino-américaine a sapé l'économie indienne et le FMI a abaissé ses prévisions de croissance économique pour ce pays asiatique.

 


 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV