L’Arabie saoudite a réagi enfin à l’attaque au missile contre un pétrolier iranien dans la mer Rouge.
Le porte-parole de la Direction générale des gardes-frontières de l’Arabie saoudite a prétendu, samedi, dans un communiqué, avoir eu l’intention de porter secours au pétrolier iranien attaqué au missile dans la mer Rouge, au large de Djeddah, mais que le pétrolier Sabiti avait éteint son GPS et s'abstenait de répondre aux contacts.
Selon l’Agence de presse saoudienne (SPA), la Direction générale des gardes-frontières de l’Arabie saoudite aurait reçu, vendredi, un courrier électronique de la station côtière de Djeddah, contenant le message du pétrolier iranien Sabiti concernant le déversement du brut en mer, suite aux dommages subis par le pétrolier.
Le communiqué a ajouté que lors de l’analyse des informations au centre de coordination de la Direction générale des gardes-frontières de l’Arabie saoudite, les autorités ont constaté que le pétrolier Sabiti avait continué à naviguer et qu’il se trouvait à 67 miles marins du port de Djeddah.
Le communiqué prétend que le GPS du pétrolier iranien était toujours éteint et que le navire ne répondait toujours à aucun contact.
La Direction générale des gardes-frontières de l’Arabie saoudite a prétendu qu’à 15h50, vendredi, le pétrolier se trouvait à 79 miles marins au sud-ouest du port de Djeddah et naviguait à 9,7 nœuds. « Le navire se trouvait dans une situation stable et poursuivait son itinéraire vers le golfe Persique », a ajouté le communiqué.
Suite à l’attaque au missile contre le pétrolier iranien Sabiti dans la mer Rouge, au large du port saoudien de Djeddah, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Moussavi, a annoncé vendredi que selon une enquête préliminaire menée par la Société nationale du pétrolier (National Iranian Tanker Company), le pétrolier Sabiti a fait l’objet de deux tirs de missile successifs à une trentaine de minutes d’intervalle. L’enquête soulignait que le navire avait été gravement endommagé.
Ce samedi, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne, l’amiral Ali Chamkhani, a qualifié ces attaques d’« acte de piraterie » dont l’objectif serait d’insécuriser la circulation des navires marchands dans les voies internationales de navigation internationale.
L’amiral Chamkhani a souligné que cet acte de provocation ne « restera pas sans réponse ». Il a ajouté que l’examen des images vidéo et des données collectées sur cette affaire permettra vite aux enquêteurs d’élucider les racines de cet « aventurisme dangereux ».