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Syrie : conflits d’intérêts turco-israéliens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Kurdes syriens se réunissent autour d'un blindé américain à Ras al-Aïn, dans la province de Hassaké, en Syrie, près de la frontière turque, le 6 octobre 2019. ©AFP

Dans un geste hypocrite, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a condamné jeudi l'attaque de l'armée turque contre les Kurdes du nord de la Syrie.  

Depuis le début de la crise syrienne, le président turc, Recep Tayyip Erdogan a évoqué de fausses allégations anti-syriennes. Il a même été jusqu'à faire main basse sur des parties du territoire syrien. Pendant ce temps, les responsables israéliens ont défendu les ambitions turques, mais en même temps ils ont condamné les opérations militaires d’Ankara contre les Kurdes du nord de la Syrie. Mais cette démarche à double standard des responsables israéliens soulève beaucoup de questions. D’une part ils condamnent l’opération turque contre le Nord syrien et de l’autre ils disent ne ménager aucun effort pour aider les Kurdes syriens.

Situation des Kurdes syriens pendant la crise

Depuis la crise syrienne, les Kurdes syriens n'ont participé à aucun conflit contre le gouvernement central. Mais ils ont, au fur et à mesure, profité de la situation chaotique régnant dans le pays pour pêcher en eau trouble. Ils commencent à réclamer l'indépendance, car lorsque la situation était stable en Syrie, ils n’osaient pas en parler.

Opposition de la Turquie à l'indépendance 

Alors que la crise sévissait en Syrie, la Turquie était en parfaite osmose avec les terroristes qui y semait la mort. Ankara menait un combat dur contre les séparatistes kurdes qui réclamaient l’indépendance si bien qu’il s’est même opposé à la mise sur pied d’un État kurde similaire à celui du Kurdistan irakien.    

Éradication de Daech

Le gouvernement syrien est enfin parvenu à en finir avec les groupes terroristes, dont Daech, et sécuriser toutes les localités grâce aux efforts inlassables du front de la Résistance. Alors que l’armée syrienne était en plein combat contre les résidus des terroristes retranchés à Idlib, les Kurdes ont lancé l’idée ambitieuse de l’indépendance.

Retour des USA pour démembrer la Syrie

Lorsque les conflits se sont concentrés sur Idlib, les États-Unis ont essayé de créer des bases logistiques sur le sol syrien afin de soutenir les Kurdes. Depuis 2018, les États-Unis ont recommencé à aider les Kurdes syriens. Construites uniquement pour le soutien logistique et en matière du renseignement, ces bases ont été érigées à l'aide de plusieurs pays européens tels que la France et le Royaume-Uni.

Conflit d’intérêts turco-israéliens

Depuis le début de la crise syrienne, les intérêts de la Turquie et du régime de Tel-Aviv vont dans le même sens ou au moins ils ne se sont pas croisés parce que tous les deux partenaires s’accordaient sur le renversement du gouvernement de Bachar Assad. Mais des soutiens américains aux Kurdes syriens qui rêvaient de concrétiser l’indépendance s’inscrivaient dans le cadre du démantèlement de la Syrie, idée qui plaisait au régime de Tel-Aviv et déplaisait en même temps aux Turcs. En fait, les Turcs étaient pour le démembrement de la Syrie, mais ils ne voulaient pas que les Kurdes deviennent indépendants. Telle était la position qui contredisait les intérêts de la Turquie et du régime sioniste.

Le retrait US porte un coup dur aux derniers espoirs israéliens

Tant que les Américains étaient présents en Syrie, le conflit d’intérêts turco-israéliens allait en faveur du régime israélien.

Mais le retrait américain du nord-est de la Syrie a détruit tous les calculs d’Israël qui pouvait compter sur le soutien des Kurdes pour déchirer la Syrie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV