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Kurdes trahis par Washington : les Israéliens craignent d'être les prochains sur la liste des alliés délaissés

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président des États-Unis, Donald Trump, et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, se serrent la main après le discours de Trump au Musée de Qods, le 23 mai 2017. ©Reuters

Kurdes trahis par Washington : les Israéliens craignent d'être les prochains sur la liste des alliés délaissés !

« Les États-Unis auraient dû soutenir les Kurdes syriens, turcs et irakiens pour ainsi baliser le terrain à la mise en place d’un nouvel Israël », a-t-on appris d’un haut responsable de la sécurité nationale des États-Unis.

Un haut responsable américain a déclaré, dans un entretien exclusif avec le magazine américain Newsweek, que le retrait des troupes US de la Syrie avait détruit le plan du nouveau Moyen-Orient. « Si Donald Trump n’avait pas retiré ses forces du sol syrien, les États-Unis auraient pu préserver le plan du corridor de la paix », a-t-il ajouté.

L’officiel américain a souligné que les États-Unis auraient dû soutenir les Kurdes syriens, turcs et irakiens pour ainsi baliser le terrain à la mise en place d’un nouvel Israël.

« Ce problème est ce qui a fait démissionner James Mattis après la décision soudaine de Donald Trump de retirer les troupes américaines de la Syrie. Mattis avait critiqué, à plusieurs reprises, cette décision », indique Newsweek.

En janvier, un haut responsable du Pentagone avait confié, sous le couvert de l’anonymat, à Newsweek qu’aucun général de l’armée américaine ne soutenait le retrait des troupes US de la Syrie et que les dirigeants du Pentagone craignaient une réapparition de Daech dans la région.

 

Dans la foulée, le quotidien israélien The Jerusalem Post a dénoncé, jeudi 10 octobre, le comportement de l’administration Trump face à ses alliés kurdes en Syrie.

« "Lâcher ses alliés" ; voilà un nouveau système que Donald Trump vient de mettre en place », indique The Jerusalem Post.

Le quotidien israélien s’est ensuite référé aux récents commentaires du président américain à propos des Kurdes syriens : « Ils ne nous ont pas aidés lors de la Seconde Guerre mondiale. Ils ne nous ont pas aidés en Normandie. Ils se sont battus pour leur propre territoire ».

« Voici les propos tenus par le président d’un pays qui devrait se présenter en leader du monde libre à propos d’un peuple qui était considéré, jusqu’il y a quelques jours, comme étant l’allié le plus ardent des États-Unis en Syrie et qui a beaucoup aidé l’Occident à vaincre Daech », souligne The Jerusalem Post.

Selon le quotidien israélien, « le président américain pourrait prononcer un jour des propos pareils sur Israël ».

« Il paraît que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a, lui aussi, tiré des leçons de ce comportement de Donald Trump. Il ne répète plus qu’il faut le maintenir au pouvoir afin de lui arracher des concessions stratégiques à ce Donald Trump », ajoute le quotidien israélien.

Cette inquiétude de Tel-Aviv quant à la nouvelle stratégie de la Maison-Blanche a été également évoquée par le New York Times.

« Les Israéliens observent les Kurdes être abandonnés par les Américains et ils se demandent qui sera le prochain allié à être délaissé », souligne New York Times.

Et d’ajouter : « La décision de Trump de lâcher les Kurdes qui étaient les alliés fiables des États-Unis dans la lutte antiterroriste en Syrie, a tiré la sonnette d’alarme pour les responsables israéliens. Quand les Kurdes peuvent faire l’objet d’une telle trahison, qu’est-ce qui empêchera les États-Unis d’abandonner un autre allié ? ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV