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"Les agitations en Irak ne pourraient pas ne pas impacter les marchés du pétrole"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un GI's non loin d'un puits de pétrole en Irak.(Archives)

Les protestations qui avaient lieu dans le sud de l’Irak ont pris fin avec une entente entre les protestataires et le gouvernement. Mais si ces agitations prenaient une plus grande ampleur, quel allait en être l’impact sur les marchés mondiaux du pétrole ? Les Américains ont eu aussi des visées pétrolières en cherchant à embraser la rue...

Déclenchées au départ pour dénoncer le chômage et la corruption ; ce qui a été subtilisé par des courants étrangers qui en ont abusé pour mettre le gouvernement irakien sous pression, les récentes protestations en Irak auraient pu sérieusement impacter les marchés du brut. N’oublions pas que le mois dernier, les attaques contre les installations d’Aramco en Arabie saoudite ont provoqué de vives inquiétudes quant à une perturbation de fond en comble des marchés mondiaux. En effet, les prix ont augmenté après les attaques, avant de baisser de nouveau avec les mesures prises par Aramco pour compenser la baisse de la production.

Le Sud irakien recèle les installations majeures de l’industrie pétrolière du pays. L’économie irakienne est pétrocentriste et les exportations pétrolières irakiennes sont vitales pour assurer l’approvisionnement du monde en hydrocarbures. Toute perturbation dans les activités du secteur pétrolier irakien pourrait donc apporter avoir des conséquences au niveau des marchés mondiaux. Selon les informations fournies par le site web Tanker Tracker, l’Irak a quotidiennement exporté en septembre 3,5 millions de barils de pétrole, via le port de Bassora. Le deuxième grand exportateur de l’OPEP, l’Irak profite d’un revenu pétrolier de 213 millions de dollars par jour et la survie de l’économie irakienne dépend largement des revenus pétroliers.

À l’heure actuelle, le pétrole lourd de l’Irak représente une ressource hyperimportante pour la Chine, l’Inde, les Pays-Bas et la Corée du Sud. Et si les États-Unis ont pu renoncer au pétrole du Venezuela frappé de sanctions, c’était encore grâce aux importations en provenance d’Irak. L’Irak est aussi un grand exportateur des produits pétroliers venant surtout des raffineries de Bassora. La place de l’Irak sur les marchés de produits pétroliers est devenue de plus en plus importante, à cause, notamment, des restrictions que connaît l’Arabie saoudite dans le domaine de la production, depuis les attaques du 14 septembre contre les installations Aramco et cela, à tel point que l’Arabie saoudite est elle-même devenue un importateur de produits pétroliers en provenance d’Irak.

D’après le réseau médiatique Bloomberg, des perturbations dans la production de pétrole en Irak, bien qu’elles ne durent pas longtemps, finiront par impacter les prix, sur les marchés mondiaux qui ne peuvent plus, pour l’instant, compter sur l’excédent de production du pétrole saoudien. L’Irak n’est pas l’Arabie saoudite et ne peut pas, non plus, compter sur un excédent de production, afin de rattraper les baisses dues à d’éventuels sabotages ou perturbations. Et les courtiers du marché du pétrole sont sensibles à la moindre évolution dans ce pays.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV