Des sources d’information ont rapporté que des hommes armés non identifiés ont visé des forces de sécurité dans la capitale Bagdad.
La télévision satellitaire irakienne, Al Forat, publiant un communiqué a annoncé que la fusillade avait eu lieu au moment où les forces irakiennes assuraient la sécurité du Conseil municipal et des manifestants près de la place al-Muzaffar à Bagdad.
Les forces de sécurité qui étaient non armées auraient été ainsi prises pour cible des « tirs en masse » au moment où elles se trouvaient aux côtés des manifestants pour assurer leur sécurité.
Selon le communiqué, suite à ces tirs d’origine inconnue, l’un des membres des forces de sécurité a été tué.
Trois personnes auraient été également blessées par ces tirs et deux d’entre elles seraient des agents de sécurité.
« Les forces de sécurité n’ont pas répondu aux tirs afin d’éviter l’escalade, car les représailles en ce moment risquent de faire plus de victimes », a fait savoir une source informée.
Se focalisant sur les évolutions irakiennes, le journal libanais Al-Akhbar a rapporté mardi que, selon des sources « bien informées », des contacts entre les représentants des manifestants et ceux du gouvernement et des partis politiques pourraient donner lieu à des « résultats contre-productifs » mais aussi à « un contrôle sûr » des protestations.
Le journal libanais citant des sources proches du Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi a écrit : « Selon des informations authentiques recueillies ces derniers jours, les services de renseignemens israéliens et des éléments engagés par l’ambassade des États-Unis à Bagdad sont impliqués dans les troubles qui ont émaillé les manifestations pacifiques des Irakiens.
« Depuis le début des manifestations, les protestataires n’ont pas suivi un objectif bien précis. Certains d’entre eux exprimaient leur colère contre leurs moyens de subsistance modestes tandis que d’autres étaient des saboteurs obéissant à des scénarios et des plans plus que suspects. Ce sont ces derniers qui sont responsables de la transformation des manifestations pacifiques en violences, sabotages et chaos », ont déclaré au quotidien Al-Akhbar des sources sécuritaires.
L’ex-ambassadeur US en Irak dans les années d’occupation, John Negroponte, a lancé un jour à un responsable irakien la phrase suivante : " Savez-vous pourquoi il n’y a pas de coup d’État aux États-Unis ? Et bien parce qu’aux États-Unis, il n’y a pas d’ambassade américaine. ".