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Al-Qaëm/Abou Kamal rouvert, la Chine liée à la Méditerranée?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un poste-frontière en Irak. (Archives)

La réouverture du poste-frontière Al-Qaëm/Abou Kamal profitera le plus au peuple syrien, indique le quotidien Rai al-Youm.

« L’ouverture du point de passage irako-syrien inaugurera une "route des armes" stratégique qui reliera la Chine à Beyrouth en passant par Bagdad, Téhéran et Damas. Pourquoi le peuple syrien serait-il le plus grand gagnant ? Le Premier ministre irakien ne mérite-t-il pas un grand remerciement pour avoir défié les États-Unis et les raids israéliens ? Quand la Jordanie fera-t-elle un geste audacieux similaire ? », voici le titre d’un article, publié le 1er octobre dans le quotidien Rai al-Youm qui paraît à Londres.

L’Irak a rouvert le point de passage Al-Qaëm/Abou Kamal, situé à sa frontière nord-ouest avec la Syrie, après huit ans de fermeture. Cet événement majeur renforcera la cohésion géographique et les relations de longue date entre les deux pays de poids de l’axe de la Résistance: l’Irak et la Syrie. Le rétablissement d’un lien géographique entre l’Irak et la Syrie, après des années de rupture, signifie la réouverture d’un corridor terrestre reliant la Chine à la Méditerranée, ce qui échappe au contrôle des États-Unis et de leurs alliés dont et surtout les Israéliens.

L’auteur de l’article qualifie d’« audacieuse » la décision du Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi de rouvrir le poste-frontière Al-Qaëm/Abou Kamal malgré les pressions des États-Unis et les attaques aériennes d’Israël.

La décision a été finalement prise et l’Irak est résolu à rejoindre l’axe de la Résistance. Cette décision fait tomber à l’eau les six trillions de dollars qu’ont apportés les États-Unis en Irak via l’invasion et l’occupation de ce pays dans l’objectif de neutraliser toute menace qui pourrait mettre en danger la sécurité de leur allié israélien. Le prochain pas de Bagdad pourrait être l’expulsion des soldats américains dont le nombre s’élève à 6 000.

Selon Rai al-Youm, « la réouverture dudit point de passage ne signifie pas uniquement la fin de Daech, mais l’inauguration d’un itinéraire terrestre stratégique reliant l’Iran à la Syrie et au Liban qui pourrait servir d’une route réservée au transfert des armements dont des missiles balistiques, des drones et des blindés sans avoir besoin des aéroports, surtout l’aéroport international de Damas, dont les dépôts ont été, à plusieurs reprises, pris pour cible des attaques aériennes israéliennes ».

Et d’ajouter: « Le peuple syrien, étant sous le coup du rigoureux blocus des États-Unis et des monarchies arabes, est le plus grand gagnant de la réouverture du poste de contrôle Al-Qaëm/Abou Kamal qui entraînera l’essor des coopérations commerciale, politique et sociale avec ce pays. »

L’auteur de l’article a souligné que la réouverture du point de passage briserait le blocus inéquitable et favoriserait l’exportation des céréales, des légumes, des fruits, des produits agricoles et industriels, le pèlerinage des Irakiens en Syrie ou les séjours pour recevoir des traitements médicaux. Les hôpitaux en Syrie sont aussi bien équipés que ceux des monarchies de la région. 

L’article considère la coïncidence de la réouverture du poste-frontière avec le début de la saison automnal comme une « nouvelle heureuse pour plus de 20 millions de Syriens » car « ils recevront du carburant dont il a besoin sans aucun obstacle ni peine ».

« Il s’agit d’un moment historique qui devra être célébré non seulement en Syrie et en Irak mais en plus dans tous les pays arabes. Tout rapprochement entre deux pays arabes frères notamment dans l’objectif de déjouer les plans de démembrement et de déstabilisation des États-Unis et d’Israël méritent d’être fêté », souligne le journal. 

L’auteur de l’article a espéré que le gouvernement jordanien fera de même en défiant les tentatives des États-Unis d’entraver les transactions commerciales avec les Syriens via le point de passage de Nassib.

« C'est une honte pour la Jordanie si elle se laisse faire par les États-Unis et reste les bras croisés devant les sanctions américaines et les diktats humiliants de Washington », a-t-il conclu.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV