Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zangeneh, dit vouloir insister sur la dépolitisation du marché de l'énergie lors de la 21e réunion ministérielle du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) prévue jeudi à Moscou.
« Je soulignerai mes positions en Russie sur le fait que le marché pétrolier doit rester dépolitisé afin d'empêcher toute perturbation unilatérale et illégale du marché », a-t-il déclaré à son arrivée à l'aéroport de Moscou mercredi matin.
Le ministre iranien du Pétrole est en visite à Moscou pour participer à la Semaine russe de l'énergie et à la 21e réunion ministérielle du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) prévue jeudi.
« Nous avons des relations stratégiques avec la Russie dans tous les domaines, tout comme dans le secteur de l'énergie. Lors de la réunion du FPEG, nous aurons l'occasion d'exprimer nos positions. Je soulignerai que le marché de l'énergie ne doit pas être politisé et qu'il doit rester à l'écart de toute perturbation unilatérale et illégale, car cela profitera à la fois aux consommateurs et aux producteurs », a-t-il déclaré.
La première réunion du FPEG s’est tenue à Téhéran et le nombre croissant de ses membres est un signe de son succès et de l’initiative fructueuse de l’Iran, a ajouté Bijan Namdar Zangeneh.
Il a déclaré que la réunion du FPEG était devenue un lieu d'échange d'expériences et d'informations sur l'industrie du gaz. Il devrait par ailleurs s'entretenir avec ses homologues russe et d'autres pays.
19 membres du Forum se réuniront à Moscou le 3 octobre, tandis que la troisième Semaine russe de l'énergie se tiendra du 2 au 5 octobre dans le hall central des expositions de Moscou.
Les 12 principaux membres du FPEG sont l’Algérie, la Bolivie, l’Égypte, la Guinée équatoriale, la République islamique d’Iran, la Libye, le Nigéria, le Qatar, la Russie, les Émirats arabes unis et le Venezuela, ainsi que l'Angola, l'Azerbaïdjan, l'Irak, le Kazakhstan, la Norvège, l'Oman et le Pérou qui y siègent à titre d'observateur.
Les pays du FPEG représentent 44% de la production mondiale de gaz, 67% des réserves mondiales de gaz, 64% des gazoducs et 66% des échanges mondiaux de gaz naturel liquéfié (GNL).
Concernant les récentes attaques de drones contre les installations pétrolières saoudiennes, M. Zangeneh a déclaré que le marché avait été ramené à la normale. « Je n'ai jamais pensé que de telles attaques avaient réduit de moitié la production de pétrole en Arabie saoudite. Comme je l'avais prédit, l'Arabie saoudite a évoqué la situation pour des raisons politiques afin de dire que la sécurité énergétique était en jeu. »
Cela fait maintenant environ une semaine à dix jours que le prix du pétrole baisse et que la hausse de 6 dollars des prix a complètement disparu du marché, a-t-il ajouté.
Au sujet d'une rencontre avec son homologue saoudien lors de la réunion, il a déclaré: « Nous, nous n’avons jamais eu de problème avec une telle réunion, mais eux, il semble qu’ils aient un problème avec. »
Bijan Namdar Zangeneh a pris la parole lors de la Semaine russe de l'énergie sur l'industrie du gaz ce matin.
