L’ambassadeur nord-coréen auprès de l’ONU a reconnu la futilité des pourparlers avec les États-Unis.
Lors de son discours de dix minutes prononcé ce lundi 30 septembre à l’Assemblée générale des Nations unies, Kim Song, l'ambassadeur de Pyongyang à l’ONU a appelé les États-Unis à la mise en œuvre complète du communiqué conjoint conclu à Singapour, mais aussi à mettre un terme aux hostilités à l’encontre de la Corée du Nord, selon Reuters.
« Plus d'un an s’est passé, les relations entre la Corée du Nord et les États-Unis ont peu progressé jusqu'à présent et la situation dans la péninsule coréenne n'est pas sortie du cercle vicieux des tensions accrues », a-t-il affirmé.
Kim Song n’a pas abordé de façon directe la dénucléarisation de son pays ni la levée des sanctions américaines contre la Corée du Nord, ni la reprise des essais balistiques par Pyongyang qui ayant eu lieu durant les derniers trois mois, avaient pour objectif de riposter aux exercices militaires conjoints organisés par les États-Unis et la Corée du Sud.
Renvoyé il trois semaines, l’ancien conseiller à la sécurité nationale à la Maison-Blanche, John Bolton a déclaré dans un discours que la Corée du Nord n’avait pas l’intention de renoncer à ses armes nucléaires.
L’ambassadeur nord-coréen a également critiqué le Conseil de sécurité des Nations unies pour avoir contribué à l’intensification des pressions exercées sur certains pays.
« Le Conseil de sécurité des Nations unies qui a pris en charge l’importante responsabilité d’assurer la sécurité et la paix dans le monde, s’est laissé instrumentaliser pour la concrétisation des intérêts stratégiques d’un seul pays », a-t-il critiqué en ajoutant : « Il [le Conseil de sécurité] suit la politique de pression et de sanction et cherche même à renverser certains États ».
Les propos interviennent alors que le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Ri Yong Ho, ne s'est pas rendu à l’Assemblée générale des Nations unies cette année, prétextant son emploi du temps.
