Lors d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations unies, le président libanais a critiqué les récents actes du régime de Tel-Aviv, affirmant que le Liban se défendrait contre les agressions d’Israël.
Le président libanais, Michel Aoun, a déclaré à la soixante-quatorzième session de l'Assemblée générale des Nations unies que le pays se défendrait contre Israël avec tous ses moyens.
Il a déclaré que le régime d’Israël avait toujours violé la résolution 1701. La résolution appelle à un cessez-le-feu entre le Liban et le régime de Tel-Aviv. Aoun a souligné la décision israélienne d’envoyer des drones dans le sud de la capitale libanaise, Beyrouth. Il y a quelques mois, il avait déclaré que l’agression israélienne sur les zones résidentielles constituait une violation dangereuse de la résolution en question.
Le président libanais a qualifié les dernières attaques au mortier et à l'artillerie de l’armée israélienne contre les fermes occupées de Chebaa au Liban et l'incendie dans la région de « crime environnemental au niveau international » à condamner.
Aoun a déclaré que le Liban se soumettait à la résolution 1701 et la respectait toujours, mais que cela ne signifiait pas pour autant qu'il renoncerait le droit naturel et incontestable du Liban de se défendre. Il a déclaré: « Nous défendons notre sol et notre peuple avec tous les outils dont nous disposons. »
Il a déclaré que son gouvernement commencerait l’opération du forage de l’exploitation du pétrole et du gaz dans les eaux régionales autour du Liban d'ici la fin de l'année prochaine.
Retour des réfugiés syriens dans leur pays
Dans son discours devant l'Assemblée générale, il a évoqué la question de la présence de réfugiés syriens au Liban, soulignant que la communauté internationale ne pouvait pas se contenter de fournir la moindre assistance humanitaire et qu'elle devrait aplanir le terrain à leur retour dans leur pays.
Michel Aoun a déclaré que les conditions pour le retour des Syriens dans leur pays sont étaient adéquates et que la sécurité est rétablie dans la plupart des régions syriennes en termes des rapports internationaux, et le gouvernement de Damas a, à plusieurs reprises, accueilli leur retour en Syrie.
Le président libanais a par ailleurs exprimé son étonnement des positions de certains pays influents et d'organisations internationales compétentes cherchant à empêcher le retour des réfugiés syriens en Syrie : « Ces pays et organisations affirment que la Syrie n'est pas encore en sécurité pour rentrer comme s'ils [les réfugiés] sont pris en otage dans le « jeu » international entre ces instances. »
« Le Hezbollah fait partie du gouvernement et de la nation libanais »
Dans une déclaration en harmonie avec le discours du président Aoun devant l’Assemblée générale des Nations unies, le ministre libanais des Affaires étrangères a mis l’accent sur le droit inaliénable du Liban de se défendre face aux menaces éventuelles du régime d’Israël.
« Nous ne renoncerons pas notre droit de nous défendre contre l'agression israélienne; le mieux est de persuader Israël de mettre fin à son agression; nous ne pouvons accepter qu'un tiers des citoyens libanais soient qualifiés de terroristes », a-t-il poursuivi.
La récente position de Netanyahu a provoqué des polémiques à Israël et au Liban.
Dans une autre partie de ses propos, le haut diplomate libanais a indiqué : « À mon avis, aucune guerre ne se produira dans la région; nous protégeons la stabilité dans notre pays depuis 2006 et nous sommes parvenus à combattre le terrorisme en Syrie", a déclaré Netanyahu. J’espère qu'Israël change sa logique ; travailler avec Netanyahou est impossible, ses positions ont provoqué des troubles en Israël et au Liban; même s'ils nous attaquent, ils se rendront compte qu'ils ont en tout cas perdu leur suprématie. »
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a déclaré :
« Le Hezbollah libanais fait partie du gouvernement et de la nation libanais, même si cela agace les États-Unis. »
En ce qui concerne les sanctions contre le Liban, le chef de la diplomatie libanaise a souligné :
« L’Amérique commettra une grosse erreur en cas de boycott, une erreur qui ruinera nos relations et nous espérons que les États-Unis ne commettront pas cette erreur.
Faisant référence aux sanctions américaines contre le Hezbollah, il a précisé :
« La situation est compliquée, mais le Hezbollah fait partie du gouvernement et de la nation libanais, même si cela agace les États-Unis et ne leur plaît pas. »