À peine deux mois après le retrait des forces américaines de la base militaire d’al-Walid, située dans l’ouest de la province d’al-Anbar, des avis menaçants viennent d’être divulgués par les éléments de Daech. Est-ce un lien entre ces deux événements ?
Il y a deux mois, les forces de l’armée américaine ont quitté la base militaire d’al-Walid, dans l’ouest de la province d’al-Anbar, non loin de la frontière syrienne. Ils ont été transférés à la base aérienne d’Ain al-Asad, dans le nord de cette même province.
Les Américains n’ont pas encore expliqué les raisons du départ de leurs forces de la base militaire d’al-Walid, située près du poste-frontière éponyme. La base se trouve dans la ville hautement stratégique d’al-Rutbah.
Le retrait des forces américaines préoccupe le Conseil provincial d’al-Anbar et le Comité sécuritaire d’al-Rutbah qui craignent une résurgence des cellules dormantes de Daech. En d'autres termes les Américains comptent bien se faire remplacer par Daech. En effet les éléments de Daech sont éparpillés sur les frontières irako-syriennes à titre d'agents des USA, entraînés et armés et financés à al-Tanf et attendaient ce retrait et le feu vert US pour prendre d’assaut l’ouest de la province d’al-Anbar dont la ville d’al-Rutbah.
Les conditions géographiques toutes particulières des régions occidentales de la province d’al-Anbar notamment les zones désertiques qui s’étendent ça et là rendent le terrain propice à de nouvelles attaques terroristes. Pour les observateurs, ce projet avec les frappes au drones US/Israël contre les Hachd al-Chaabi fait partie des tentatives de sabotage contre la route stratégique de la Résistance reliant l'Irak à la Syrie.
Des sources concordantes dans la province d’al-Anbar ont confié à l’agence de presse iranienne Mashregh News que les Américains suivaient, depuis des mois, différents scénarios, dont celui de soutenir les cellules dormantes de Daech, afin de déstabiliser cette province irakienne.
En effet, libérer et sécuriser la province d’al-Anbar, ce n’est pas un objectif qui plaît aux Américains qui y voient une perte de leurs intérêts.
Là, s’explique bien une gamme complète de projets US destinés à semer la tension dans la province. Les Américains soutiennent surtout les terroristes de Daech et les aident à attaquer les positions des forces armées irakiennes sur les frontières irako-syriennes. Or la tache est loin d'être facile.
En 2014 aussi, peu avant la grande offensive de Daech en Irak, le Pentagone a retiré ses militaires de certaines bases. La décision de l’époque du Pentagone ressemble à celle prise il y a deux mois d’évacuer la base d’al-Walid et de transférer les soldats à la base aérienne d’Ain al-Asad. Al-Rutbah est-elle menacée?
Dans le même temps, les éléments de Daech viennent de distribuer des tracts parmi les habitants d’al-Rutbah en les appelant à rejoindre le groupe terroriste et à lui rendre la ville s’ils ne souhaitaient pas une action musclée de Daech.
La ville d’al-Rutbah doit son côté stratégique à ce qu’elle relie l’Irak à la Jordanie, à la Syrie et à l’Arabie saoudite d’autant plus qu’elle est tout près des postes-frontières d’al-Walid et de Trebil.
Al-Rutbah est située aussi à l’est de la ville de Ramadi et au nord de Falloujah. Elle est reliée à Bagdad et au poste-frontière d'al-Qaem.
D’autre part, al-Rutbah se trouve dans le sud de la mystérieuse vallée de Hayran où les éléments de Daech reçoivent des formations sous l’égide des Américains.
Mais au contraire de 2014, les Américains et leurs agents daechistes risquent de connaître de très mauvaise surprise : dans le cadre de la cinquième phase de l'offensive dite "Volonté de vaincre", les Hachd, première force militaire nationale irakienne après la dissolution de l'armée par l'occupant US en 2003 , contrôlent depuis 21 septembre les frontières irakiennes avec l'Arabie saoudite et la Jordanie....La Résistance veille bien à la graine, façon de prendre au dépourvu les USA.