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Autant les politiques US accusent l'Iran autant le Pentagone garde le silence

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’incendie d’une installation pétrolière à Abqaiq, en Arabie saoudite, le 14 septembre 2019. ©Reuters

Dans l'affaire d'Aramco, la chose la plus étonnante est le silence du Pentagone. Alors que le président US laisse entendre que l'option militaire contre l'Iran est sur la table, et ce, pour venger la frappe du 14 septembre revendiquée par les Yéménites, les experts s'étonnent du silence du Pentagone. Depuis lundi date à laquelle une réunion sécuritaire a eu lieu à la Maison Blanche en présence des généraux US, les agences de presse font régulièrement part de "l'inquiétude du Pentagone" à avoir à vivre une grande guerre, celle qu'il a frôlé au mois de juin face à l'Iran, quand un RQ-4 US a été abattu dans le ciel iranien. De quoi est le signe, ce silence du Pentagone? 

Selon le site libanais ElNashra qui se penche sur le sujet, " les responsables militaires américains se gardent soigneusement de s'exprimer, car ils réalisent parfaitement le risque qu'il y a à avancer des propos irréfléchies, des menaces gratuites contre l'Iran. Car les Iraniens ne sont pas dupes. Ils savent très bien quels sont les potentiels militaires américains déployés dans la région. Les USA disposent de milliers de radars et de satellites au Moyen-Orient aussi bien dans le ciel qu'au sol et ils sont parfaitement capables d'intercepter des drones et le cas de l'attaque yéménite contre Aramco ne fait pas exception à la règle. Cette pléthore de radars auraient dû au moins intercepter ou détecter au moins la moitié des drones. Mais rien de rien. Le Pentagone ne peut prétendre n'avoir rien vu venir surtout que le site pétrolier visé, Buqayq, se trouve à quelques kilomètres des frontières bahreinies et qataries, soit toute proche de la Ve flotte US ou encore de la base al-Udeid, bourrée de radars et de systèmes d'interception. Ce sont des dispositifs parfaitement capables de localiser n'importe quel drone ou missile venant de l'Iran ou de l'Irak. Si le Pentagone ne dit rien c'est que le 14 septembre, les drones ne sont venus ni de l'Iran, ni de l'Irak. Les généraux estiment que les appareils seraient bien partis de quelque part sur le sol saoudien. D'où d'ailleurs l’exactitude avec laquelle les appareils se sont abattus sur les cibles. Après tout, en 2017 une attaque au drone contre le palais de Ben Salmane a eu lieu, par ceux qui n'aimaient pas le prince héritier". 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV