TV

Aramco: les USA accusent l'Iran!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les installations pétrolières d'ARAMCO brûlent suite à l'attaque au drone yéménite à Abqaiq, le 14 septembre 2019. ©Twitter

Le secrétaire américain à l’Énergie, Rick Perry, a accusé l’Iran d'être impliqué dans les frappes contre les installations pétrolières saoudiennes dans les deux districts d’Abqaiq et de Khurais.

Devant la Conférence générale annuelle de l'Organisation internationale de l'énergie atomique (AIEA) à Vienne, ce lundi 16 septembre, le secrétaire américain à l’Énergie, Rick Perry, a déclaré que les États-Unis condamnaient sévèrement « l’attaque iranienne contre le royaume saoudien », demandant à d’autres pays d’en faire autant.

Perry a dénoncé « une attaque intentionnelle contre l’économie mondiale et le marché mondial de l’énergie », ajoutant que le président américain, Donald Trump, a autorisé le recours aux ressources stratégiques. « Mon ministère est prêt à répondre à cette demande », a aussi allégué le secrétaire américain à l’Énergie.   

Dans ses allégations Rick Perry est allé jusqu'à accuser l’Iran de vouloir faire de son programme nucléaire « un moyen de chantage » face à la communauté internationale, pour déstabiliser la région.

Il a ajouté que Washington allait continuer « sa politique de pression maximale, sur le plan économique et diplomatique, afin de priver l’Iran de tout moyen susceptible de le conduire à l’arme atomique ».

Ces déclarations tombent alors que le président américain Donald Trump a retiré unilatéralement, en mai 2018, les États-Unis de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien (connu sous le nom du Plan global d’action conjoint, PGAC), faisant ainsi remettre en place les sanctions nucléaires qui avaient été levées avec la signature de l’accord.

Depuis, les États-Unis ont, par ailleurs, tout essayé pour priver l’Iran des bénéfices économiques qui auraient dû découler du PGAC ; et pourtant, ils s'attendent à ce que l’Iran continue à respecter unilatéralement cet accord international.

Après une année de patience, en attendant que l’Union européenne réalise sa promesse de compenser les effets négatifs des sanctions américaines sur le plan commercial, l’Iran a annoncé, il y a quatre mois de cela, qu’il réduirait progressivement ses engagements dans ce cadre de l’accord.

Téhéran a jusqu’ici suspendu en trois étapes ses engagements en ce qui concerne le volume des stocks d’uranium et d’eau lourde, le niveau de l’enrichissement et les restrictions sur les activités de recherche et de développement nucléaires.

Ces mesures ont été prises conformément à deux articles de l’accord, précisant en toute clarté qu’au cas où l’autre partie ferait retourner les sanctions nucléaires, l’Iran aussi aurait le droit de suspendre une partie ou tous ses engagements.

Pour rappel, les médias saoudiens ont fait part samedi matin de fortes explosions dans les installations pétrolières d’Abqaiq, considéré comme étant le cœur de l’industrie pétrolière du royaume. Par la suite, le porte-parole de l’armée yéménite a annoncé que l’armée et le mouvement populaire Ansarallah du Yémen avaient mené une vaste opération aux drones contre ces installations. Cette opération a eu lieu en représailles à la poursuite des attaques saoudiennes contre des zones non-militaires, dont une récente attaque contre une prison qui a causé la mort de plus de 100 personnes.

Suite à cette attaque qui a provoqué d’importants dégâts dans les installations pétrolières d’Abqaiq, le prix du pétrole sur les marchés mondiaux a connu ce lundi une hausse d’environ 10%.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV