TV

L’Adrian Darya, symbole du nouvel échec des États-Unis

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le pétrolier iranien Adrian Darya. (Archives)

Deux messages fermes adressés par l’Iran aux États-Unis et à la Grande-Bretagne, l’un par la Suisse et l’autre par l’ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran, n’ont pas laissé de place à la pression accrue de la Maison-Blanche dans ce domaine.

Le site web analytique « Noor News » a fait part, dans un rapport spécial, de l’envoi de deux lettres d’avertissement de l’Iran aux États-Unis et à la Grande-Bretagne à propos du super pétrolier Adrian Darya.

Dans un geste témoignant du retrait forcé de Washington de ses positions d’antan, le secrétaire américain à la Défense Mark Esper a prétendu que son pays n’avait pas l’intention de saisir le pétrolier iranien Adrian Darya. Et, ce alors que le conseiller à la sécurité nationale américaine John Bolton avait fait tout son possible pour intercepter ce navire. Le département d’État US avait même envoyé des messages au gouvernement local de Gibraltar, de la Grèce, de la Turquie et du Liban, leur demandant d’empêcher l’entrée du pétrolier iranien dans leurs eaux et de l’arraisonner immédiatement.

Ce qui est intéressant est que même la Grèce et la Turquie, deux pays membres de l’OTAN, avaient désobéi à la demande de Washington et finalement le pétrolier a déchargé ses 2,1 millions de barils de brut à la destination prévue. Le fait que l’Iran soit parvenu à décharger le brut de ce pétrolier a permis de dénouer la dernière boucle de l’aventurisme commun USA/Grande-Bretagne contre l’Iran.

Après l’échec du scénario consistant à saisir de nouveau le pétrolier iranien, les autorités américaines et britanniques ont tenté de menacer ou de proposer des pots-de-vin aux membres de l’équipage du navire afin de le faire changer de trajet.

Toutefois, deux messages décisifs et alarmants de la République islamique d’Iran aux États-Unis et à la Grande-Bretagne, l’un envoyé par les intérêts américains en Iran (Suisse) et l’autre par l’ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran, ont fait obstacle à toute tentative américaine visant à durcir la pression sur l’Iran.

Dans ces deux lettres, l’Iran a mis en garde les gouvernements américain et britannique contre les conséquences regrettables de la saisie du navire iranien, et ses retombées négatives sur Londres et Washington. C’est ainsi que l’administration Trump a subi un échec très lourd aussi bien sur le plan sécuritaire qu’international, juridique, politique et médiatique.

Les sanctions imposées à la National Iranian Oil Company (NIOC) ont été la dernière mesure désuète prise par Washington pour redorer son blason face à l’Iran. Autrement dit, l’objectif final des USA consistant à isoler l’Iran sur tous les plans n’a pas été réalisé dans l’affaire du pétrolier Adrian Darya. Certainement, les médias américains mettront en relief les vastes dimensions de l’échec cinglant de l’administration Trump dans cette affaire, affaire qui pourrait être utilisée comme symbole de faiblesse de Trump, contre son gouvernement, lors des élections présidentielles de 2020.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV