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À quoi ressemblera la riposte du Hezbollah à l’attaque contre Zahia ?

Un poste d'observation du Hezbollah à Jaroud Arsal au Liban. ©Reuters/Illustration

L’agression israélienne aux drones du 25 août contre Zahia au sud de Beyrouth aurait été l’incarnation même d’une partie du verset 216 de la sourate la Vache qui dit « Or, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose alors qu'elle vous est un bien (…) ».

L’agence de presse iranienne ISNA rappelle que le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a affirmé, en réaction à l’agression israélienne, que le régime sioniste devrait s’attendre à une riposte ferme de la part de la Résistance.

Un jour auparavant, le régime israélien avait frappé un bâtiment utilisé par des forces du Hezbollah à Aqraba dans le quartier de Zeynabiya au sud de Damas, attaque au cours de laquelle deux combattants du Hezbollah ont été tués et quelques autres blessés.

Par la suite, l’agence ISNA explique cinq particularités de la riposte du Hezbollah consistant à attaquer le dimanche 1er septembre un véhicule militaire israélien, ainsi que la riposte qu’il réserve aux Israéliens en représailles à leur agression contre le Sud de Beyrouth.

1. Le Hezbollah a annoncé que sa riposte « stratégique » à l’agression des drones israéliens contre Zahia (sud de Beyrouth) serait planifiée en se souciant de maintenir le « rapport de confrontation » avec Israël, ce qui fait que la riposte de la Résistance libanaise trouve d’ores et déjà un accueil favorable auprès de divers courants politiques au Liban.

2. Le Hezbollah n’a pas précisé où et quand il riposterait à cette attaque. La riposte de la Résistance à l’agression israélienne contre Zahia pourrait se faire par terre et (ou) par air. Ce suspens tactique augmente encore plus l’inquiétude et le désarroi des autorités israéliennes.

3. Avec sa politique défensive et l’équilibre de la terreur, le Hezbollah a plongé Israël dans un état extrême d’inaction. Le Hezbollah vient de réaliser sa première menace. En réaction à l’attaque israélienne contre le sud de Damas, le Hezbollah a frappé dimanche après-midi par un missile anti-blindé un véhicule militaire israélien et d’après des sources proches du Hezbollah, un militaire israélien a été tué et plusieurs autres ont été blessés. Reste à voir à quoi ressemblera la riposte du Hezbollah à l’attaque israélienne contre Zahia.

L’attaque intelligente de la Résistance islamique a juste visé les forces israéliennes, sans toucher aucun lieu non-militaire. Cela montre qu’il s’agit d’une attaque bien méditée par laquelle la Résistance a mis le ballon dans le camp de l’armée israélienne. Le Hezbollah a montré qu’il ne tolérerait plus aucune attaque contre ses lignes rouges, et qu’il n’hésiterait pas à réagir, depuis le Liban même, à la mort en martyre de ses combattants où qu’elle soit. Et ses ripostes pourront coûter cher au régime israélien.

L’attaque d’Avivim a également prouvé d’autres importantes réalités sur le Hezbollah et sa façon d’agir, toujours selon l’article publié par ISNA :

1. La Résistance libanaise est rapidement passée à l’acte pour mettre à exécution les directives de Nasrallah pour mener des actes de représailles.

2. Le Hezbollah ne permettra jamais que le rapport de confrontation armée avec Israël en vigueur depuis la guerre de 33 jours soit bouleversé.

3. La récente opération du Hezbollah a placé Israël dans une situation où il n’a, devant lui, que deux options : entrer dans une nouvelle guerre face au Hezbollah ou se contenter des ripostes trop modestes face à la Résistance libanaise. Le premier choix exige le feu vert des États-Unis et le deuxième choix ajoute encore à l’amertume de cette ambiance de l’avant-élection pour Netanyahu.

4. Et l’on a été témoin que le Premier ministre israélien a opté pour le second choix. Des dizaines d’obus de mortier et de bombes au phosphore que les Israéliens disent avoir tirés ou largués en représailles à l’opération du Hezbollah n’ont fait que provoquer de la fumée aux alentours de Maroun al-Ras au sud du Liban, sans atteindre aucune cible urbaine particulière. Il s’agit en fait d’une faible réaction à utilité électorale.

5. Le régime israélien qui, avec le début de l’opération du Hezbollah, avait évacué les habitants de toutes les colonies du nord de la Palestine occupée afin de les transférer vers des lieux sûrs a annoncé, quelques heures après le bombardement de Maroun al-Ras, que la situation était redevenue normale. C’était le signe qu’Israël a jeté l’éponge parce qu’il n’ose pas étendre le conflit vers d’autres zones frontalières, face à l’opération de la Résistance islamique du Liban.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV