Au sommaire :
1. France-Russie : dégel ou repensage de l’alliance ?
La France va-t-elle repenser de fond en comble ses liens avec la Russie ? Ou les récents propos du président français sont-ils une manière de bloquer l’alliance de plus en plus proche de Moscou avec Pékin ? L’annexion de la Crimée, en 2014, marqua un nouveau tournant, avec des sanctions prises à l’égard de la Russie par l’Union européenne, des mesures de réassurance décidées par l’OTAN au bénéfice des pays baltes et de la Pologne, des violations des espaces aériens de plusieurs pays par des avions russes, etc. Et le gouvernement de François Hollande annula la vente des deux BPC promis à la marine russe.
Ministre de la Défense du président Hollande et désormais chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, qui, par ailleurs, ne s’était pas privé de critiquer l’action de la Russie en Centrafrique, est revenu sur ce rapprochement avec Moscou que souhaite le président Macron, le 29 août.
« Il y a une évidence géographique, historique et culturelle qu’on perd trop souvent de vue : la Russie est en Europe », a commencé par dire le chef du Quai d’Orsay. Ce qui n’est pas tout à fait exact : certes, la Russie est en Europe, mais elle est aussi en Asie, à moins de considérer la Sibérie, voire le Caucase, comme faisant partie de l’Eurasie.
Mais ce rapprochement ne se fera pas à n’importe quel prix, si l’on saisit bien le propos de M. Le Drian, qui a parlé d’un « dialogue lucide, exigeant, inscrit dans le long terme, tenace, mené dans le souci de protéger nos intérêts et ceux de nos alliés » et qui « doit viser au rapprochement progressif de la Russie avec les principes européens. » Et d’ajouter : « Les dix principes d’Helsinki […] me semblent toujours adaptés à notre temps et à notre identité européenne. »
Or, les principes auxquels M. Le Drian a fait allusion sont ceux qui furent définis en 1975 par les accords d’Helsinki, signés à l’issue de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe par les États-Unis, le Canada, l’Union soviétique et tous les pays européens (à l’exception de l’Albanie et d’Andorre).
Ces accords, non contraignants juridiquement, posent dix principes, dont le « respect des droits inhérents à la souveraineté », le « non-recours à la menace ou à l’emploi de la force », « l’inviolabilité des frontières », « l’intégrité territoriale des États », la « non-intervention dans les affaires intérieures », le « respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales » ou encore « l’égalité des droits des peuples et droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. »
Reste à voir ce qu’en pensera la Russie… En tout cas, M. Le Drian devrait vite le savoir puisqu’il doit se rendre à Moscou d’ici quelques semaines, avec Florence Parly, la ministre des Armées, pour « commencer à évoquer ce qui pourrait redevenir une architecture de sécurité et de confiance. »
Source : opex360.com
2. Russie-Turquie : le coup des Su-57?
Le Président turc qui a visité cette semaine le Salon aérospatial international MAKS-2019 et, comme il avait été déjà annoncé, a manifesté un intérêt pour les chasseurs russes, dont les Su-57, a fait savoir que des négociations portant sur l’acquisition de ces derniers étaient en cours.
Alors que le doute plane sur la livraison de F-35 américains à Ankara, le chef de l’État turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé que son pays et la Russie menaient des discussions au sujet de l’acquisition de chasseurs russes Su-57.
« Les négociations [sur l’achat de Su-57, NDLR] sont en cours et elles seront poursuivies. Après le Salon MAKS-2019, des représentants de nos ministères sont restés en Russie où ils y travaillent. Nous agirons en mettant sur la table des négociations nos conditions de crédit et de production conjointe. Si les États-Unis ne changent pas d’attitude [sur la livraison de F-35, NDLR], nous chercherons une issue au conflit créé », a déclaré le dirigeant turc devant les journalistes.
Le 27 août, conjointement avec son homologue russe Vladimir Poutine, le président turc avait visité le Salon aérospatial international MAKS-2019, dans les environs de Moscou. Il avait alors été annoncé que des chasseurs russes Su-35 et Su-57 avaient attiré son attention et que le sujet avait été évoqué lors de négociations avec M.Poutine.
L’achat par la Turquie de systèmes de missiles S-400 russes a déclenché des tensions entre Ankara et Washington : les États-Unis ont exigé que l’État turc renonce au marché, proposant en échange ses complexes Patriot. En outre, la partie américaine n’a pas exclu que la vente de ses chasseurs F-35 à Ankara puisse être annulée.
Les Turcs ayant refusé de faire des concessions, sa participation au programme F-35 a été pliée.
Source : Sputnik
3. La Pologne veut 32 avions F-35
Varsovie, qui procède actuellement à une modernisation militaire du pays, a pour projet d’acheter 32 avions militaires américains F-35, a confié à RIA Novosti un haut fonctionnaire polonais.
Dans le cadre de la modernisation militaire la Pologne, le pays a l’intention « d’acheter 32 avions militaires américains F-35 », a confié à RIA Novosti un haut fonctionnaire polonais. En outre, il a tenu à souligner que Varsovie avait signé un accord de défense avec les États-Unis en juin prévoyant l’augmentation d’un millier du personnel militaire dans ce pays européen.
Auparavant, Donald Trump avait rencontré le 12 juin à Washington son homologue polonais Andrezj Duda, à qui il a promis d’envoyer en Pologne 1 000 soldats supplémentaires. Le locataire de la Maison-Blanche, qui a laissé entendre qu’il pourrait se rendre de nouveau dans le pays à l’automne, a par ailleurs annoncé que la Pologne avait commandé une trentaine d’avions de chasse américains F-35.
En mars, le ministre polonais de la Défense a signé le plan de modernisation technique des forces armées du pays jusqu’en 2026. Dans le cadre de ce programme, la Pologne envisage d’acquérir des avions multifonctions de 5e génération, des F-35, afin de remplacer les Su-22 et MiG-29 de fabrication soviétique.
Source : Sputnik
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