Ces derniers jours, l’armée syrienne a intensifié ses opérations contre les terroristes dans le sud de la province d’Idlib et elle a réussi finalement à entrer dans la ville stratégique de Khan Cheikhoun qui a été occupée par les terroristes depuis cinq ans.
Les militaires syriens sont entrés à Khan Cheikhoun par le nord-ouest et ils ont pu récupérer plusieurs bâtiments. « L’armée syrienne a pilonné les positions des terroristes du Front al-Nosra dans la périphérie de Khan Cheikhoun. Plusieurs terroristes d’al-Nosra ont été éliminés tandis qu’un certain nombre d’autres ont été contraints de s’enfuir », a-t-on appris de l’agence de presse officielle syrienne, SANA.
La libération de Khan Cheikhoun est le point culminant d’une vaste opération de l’armée syrienne pour nettoyer la province d’Idlib, commencéE il y a trois mois au sud d’Idlib et au nord de la province de Hama.
Khan Cheikhoun est le verrou du sud de la province d’Idlib qui a été contrôlée essentiellement par les terroristes du Front al-Nosra. La prise de Khan Cheikhoun, théâtre d’une attaque aux armes chimiques en avril 2017 qui avait fait au moins 83 morts selon un rapport des Nations unies, permettra aux militaires syriens d’avancer vers le nord de la province d’Idlib.
En effet, la libération de Khan Cheikhoun facilitera la progression de l’armée syrienne vers Kafr Sejnah et Ma’arat al-Numan, une zone qui relie les routes internationales de la Syrie, menant au nord, au sud, à l’est et à l’ouest du pays.
En outre, elle permettra à l’armée de reprendre le contrôle total d’une zone de plusieurs centaines de kilomètres carrés du rif nord de Hama, connue sous le nom de « triangle de la mort », un triangle qui relie les villes de Zakat, Latmanah et Kafr Zita.
Au cas de la réussite de l’armée syrienne pour libérer totalement la province d’Idlib, les terroristes n’auraient d’autre choix que de se rendre aux militaires syriens ou de se retirer jusqu’à la frontière turque.
La libération de Khan Cheikhoun a un autre avantage : elle peut devenir un point de départ pour rouvrir l’autoroute stratégique entre Damas, capitale politique de la Syrie, et Alep, capitale économique du pays.
Selon des observateurs indépendants, la victoire de l’armée syrienne et la libration d’Idlib détermineront le sort final de la guerre contre le terrorisme en Syrie.