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« L’échec au Yémen marquera la fin des Saoud »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un tir de missile yéménite. ©Harbi Press/illustration

Au Yémen, Ansarallah pèse de tout son poids et les EAU disent avoir commencé leur retrait. Les Saoud, sauront-ils changer d’approche avant qu’il ne soit trop tard ? Les États-Unis savent bien que la victoire d’Ansarallah marquera la fin du règne des Saoud à Riyad, écrit le journal Al-Quds al-Arabi.

Dans un article publié par le journal Al-Quds, le journaliste marocain Hussein Majdoubi écrit qu’actuellement, l’objectif de Riyad ne consiste plus à remporter la guerre face à Ansarallah, ce qui est d’ailleurs impossible.

« L’Arabie saoudite cherche juste à réduire le nombre des attaques d’Ansarallah, qui sont devenues mortelles à l’heure actuelle. Pour aider l’Arabie saoudite à sortir de l’impasse sur le plan militaire, le Pentagone y a envoyé des experts en guidage radar et des batteries de missile Patriot, afin qu’ils interceptent les missiles des Houthis. […] Washington est conscient que toute victoire des Houthis dans cette guerre signifiera la fin du règne des Saoud. »

Selon le journal arabophone londonien Al-Quds, au lieu de poursuivre leur « politique d’insultes et d’attaques verbales » contre l’Iran, les médias saoudiens semblent se préparer à une étape marquée par l’établissement de négociations avec ce pays.

« Au Yémen, Ansarallah pèse de tout son poids, tandis que l’Iran, grâce à sa résistance face aux plans américano-britanniques, est devenu en une puissance régionale au sens plein du mot. L’espoir des Saoudiens de voir éclater une guerre américaine contre l’Iran est mince et tout cela semble avoir conduit l’Arabie saoudite à opter pour une “politique de concessions implicites” envers l’Iran. »

Tout comme en Syrie où les Saoudiens se sont vus obligés de faire des concessions, face à l’Iran aussi, l’Arabie saoudite a déjà commencé à adopter cette approche, selon le journaliste marocain d’Al-Quds qui ajoute :

« Riyad a réduit ses frappes contre Ansarallah. […] Convaincus que l’Oncle Sam ne va pas entrer en guerre contre l’Iran, les médias saoudiens ont abandonné leur langage d’insultes et d’attaques verbales et se préparent à la négociation avec l’Iran. Les Émirats arabes unis en ont, pour leur part, tiré la leçon et ont commencé leur retrait du Yémen, ce qui ouvrirait la porte de sortie à Riyad… »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV