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La Chine pourrait déstabiliser le marché du brut

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un hélicoptère américain survole le détroit d'Ormuz, en décembre 2018./Reuters

La Chine a menacé d’entreprendre des mesures de rétorsion en réaction à la décision des États-Unis d’imposer des droits de douane supplémentaires de 10 % sur les 300 milliards de dollars de produits chinois. Si Pékin augmente ses importations de pétrole iranien, les marchés mondiaux seraient complètement déstabilisés. 

Selon le site web Oil Price, « deux rapports qui ont été rendus publics cette semaine pourraient largement affecter les cours du brut dans une conjoncture où les autorités iraniennes encouragent la Chine à augmenter ses achats : premièrement, le mois de juillet était le deuxième mois consécutif où la Chine a acheté du brut iranien après l’annulation par les États-Unis de l’exemption des sanctions anti-iraniennes. Au cours du mois de juillet, entre 4,4 et 11 millions barils de brut iranien sont arrivés en Chine, ce qui équivaut à entre 142 000 et 360 000 barils par jour. Ce chiffre montre que la quantité des importations de brut iranien par la Chine est seulement la moitié du volume des importations chinoises l’année dernière. Deuxièmement, les cours du pétrole Brent et West Texas Intermediate connaîtraient une chute libre au cas où la Chine continuerait d’acquérir du pétrole iranien. La banque américaine Merrill Lynch met en garde contre une baisse des cours de brut jusqu’à 30 dollars le baril si la Chine poursuit ses importations pétrolières en provenance d’Iran ».

Oil Price ajoute : « En effet, la Chine affaiblit la politique extérieure de Washington en ne tenant pas compte de ses sanctions visant la République islamique d’Iran. L’administration américaine estime qu’entre 50 et 70 % du pétrole iranien seraient vendus à la Chine et quelque 30 % iraient directement en Syrie. »

Le site web indique que l’Iran est de plus en plus sous pression pour mettre fin à ses exportations pétrolières vers la Syrie après la saisie du pétrolier Grace 1 qui transportait son pétrole vers le port de Banias.

« Donc, l’Iran a plus que jamais besoin de vendre son pétrole à la Chine, qui est parfaitement capable de fermer les yeux sur les sanctions américaines », selon Oil Price.

Le mois dernier, le vice-président iranien a appelé la Chine et d’autres pays alliés de l’Iran à donner un coup de pouce à leurs ventes de pétrole iranien.

Au cas où la Chine déciderait d’augmenter ses importations pétrolières en provenance d’Iran, les marchés mondiaux seraient profondément déstabilisés.

Le ministère chinois de l’Économie menace de prendre des mesures de rétorsion en réaction à la décision des États-Unis d’imposer des droits de douane de 10 % supplémentaires sur 300 milliards de dollars de produits chinois.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV