L’Iran a réussi à infliger des dizaines de milliards de dollars de dommages à l’industrie américaine de l'armement. Et pour cause: l’annulation du contrat d'achat par l’Inde du drone Global Hawk dont l'un a été détruit par les forces aérospatiales du CGRI; la suspension d'achat des systèmes de missiles américains Patriot par la Turquie; et la destruction d'un bombardier F-16 en Syrie. Les États-Unis pourraient donc perdre de juteux contrats d'armement.
Les pays acheteurs d’armements tiennent compte de la performance et des fonctionnalités des marchandises lors de la guerre. Dans l’Histoire militaire, il est curieux de constater que les armes américaines n’ont pas été utilisées, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, contre une superpuissance. Elles ont été, en revanche, largement employées contre des pays "militairement faibles" comme le Panama, Grenade, l’Irak et le Vietnam.
En l’espace de moins de deux ans, l’industrie de l’armement US s'est dégonflée: l’Inde a décidé de résilier le contrat d'achat de drone d’espionnage Global Hawk que les forces aérospatiales du CGRI ont abattu au-dessus de la province côtière d’Hormozgan, dans le sud de l’Iran, le 20 juillet dernier, a écrit le journal Rai Al-Youm dans son édition du 31 juillet.
La valeur du drone américain Global Hawk est estimée à 250 millions de dollars. Son interception met à mal le Pentagone qui prétendait que l'appareil était équipé de dispositifs radar sophistiqués et de caméra haute définition.
L’armée indienne a donc décidé de résilier son contrat d’achat d’un lot de 30 drones Global Hawk estimé à six milliards de dollars, remettant en question leur efficacité face au système de défense antiaérienne d'autres pays dont le Pakistan et la Chine.
Suite à ce revirement, la société américaine de Northrop Grumman risque de perdre plus de 30 milliards de dollars en cas d’annulation d'autres contrats de vente du Global Hawk.
En outre, le système de défense antimissile Patriot fait l'objet d'un désintérêt sur la scène international, surtout depuis que la Turquie a opté pour le modèle russe S-400. Une décision qui s'explique par le dysfonctionnement du système déployé en Arabie saoudite face aux missiles tirés par les combattants d’Ansarallah depuis le Yémen.
Par ailleurs, de nombreux États réfléchissent à deux fois pour l'acquisition du bombardier F-16, notamment depuis la destruction du bombardier de l’aviation israélienne par le système de défense antiaérienne S-200 de la DCA syrienne, optimisé par des experts militaires iraniens, note le journal.
Au pire, les zones de conflit sont devenus le cimetière des armements américains.