"Les guerres de ces quatre dernières décennies au Moyen-Orient et les dégâts matériels et pertes en vie humaines qu’ont subis les parties qui les ont déclenchées comme les États-Unis, Saddam, le régime israélien ou encore l’Arabie saoudite, découlent d’une grave erreur de calcul et des décisions erronées. Il existe aussi des incidents imprévisibles qui se trouvent à l’origine de la durée et de l’extension de ces guerres, a affirmé le général de division, Golam-Ali Rachid, commandant en chef de la base aérienne, « Khatam al-Anbiya », lors d'une visite aux unités de missile de la Force aérospatiale du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI).
« Aucune puissance n’est capable de gérer la guerre sur un territoire vaste de 8 millions de kilomètres carrés. C’est donc la capacité à gérer une guerre de grande envergure laquelle s'étale sur une longue durée, qui s'avère déterminante et pourrait décider de l’issue de la guerre et non pas l'ampleur de la destruction ou son intensité », a ajouté le commandant Rachid en référence au concept de la guerre asymétrique.
Le commandant en chef de la base aérienne Khatam-ol-Anbiya a par ailleurs affirmé qu'une agression contre l'Iran s’avérerait particulièrement coûteuse pour les parties qui la tenteraient.
Le commandant iranien a mis l'accent sur la mission particulièrement sensible de la DCA iranienne dans le cadre de la défense nationale. "Pour Le Leader de la Révolution islamique et commandant en chef des forces armées,, le secteur de la Défense aérienne est une priorité nationale d'où d'énormes progrès réalisés dans ce secteur ces derniers temps".
Au cours de cette cérémonie, le commandant en chef des unités de la Défense aérienne, le général Amir Sabahifar a aussi évoqué de larges capacités des unités qu'il commande. « Nos unités sont parfaitement capables de détecter et d'intercepter les drones et les avions furtifs », a rappelé le général Sabahifar.
« Au cours de la défense sacrée (guerre imposée par Saddam à l'Iran entre 1980 et 1988), nous n’étions pas en guerre seulement contre le régime de Saddam, mais cette guerre nous opposait à une coalition de 34 pays. Durant cette guerre imposée, la flotte irakienne a été rénovée à plusieurs reprises par les puissances occidentales. Or l'Iran, largement sanctionné, n'a pas baissé les bras. On se rappelle de l'une de ces opérations où 70 avions de combat ennemis ont été détruits ou endommagés », a expliqué le général Sabahifar qui s'est félicité de ce que l'Iran soit aujourd'hui capable, malgré des sanctions et des pressions, "d'intercepter l'un des drones les plus sophistiqués des États-Unis".
Le 19 juin, la DCA iranienne a intercepté et détruit un drone RQ-4 Global Hawk américain dans le ciel du sud de l'Iran, événement qui a littéralement changé la donne dans le golfe Persique où les États-Unis font tout pour déclencher une guerre totale contre l'Iran.
« Aujourd’hui l'Iran est autosuffisant dans la fabrication des radars. Nous sommes capables de repérer les avions ennemis, de les intercepter. Leurs drones et avions sont sous notre surveillance assidue. La DCA iranienne n’est pas celle d’il y a quarante ans. Nos systèmes fabriqués par les moyens locaux ont fait leur preuve. Une confrontation militaire contre l'Iran est loin d'être une partie de plaisir », a-t-il précisé.