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"Le test du missile Shabah 3 a montré une chose : l'Iran ira jusqu'au bout"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Test de missile iranien Shahab 3. (Archives)

L’éditorialiste du journal en ligne Rai al-Youm, Abdelbari Atwan est revenu dans un récent article sur deux visites effectuées récemment dans la région. Selon l'auteur ces deux visites pourraient décider de l'avenir de la paix ou de la guerre dans la région du golfe Persique: 

" Le général Qassem Soleimani, commandant de la force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), se serait en effet, déplacé à Abou Kamal dans la banlieue de Deir ez-Zor, aux frontières syro-irakiennes où il aurait rencontré les commandants des groupes alliés. On ignore le contenu des échanges mais il semblerait que l'axe de la Résistance s'apprête à la grande bataille. En effet, et selon nos sources, il y a là la première réaction de la Résistance à ce qui semble être le royal coup fourré de la Jordanie, qui pressée par les Etats-Unis et Israël semble avoir activé le front de Deraa au sud de la Syrie, les attaques contre l'armée syrienne et les forces russes par ASL interposée, ayant multiplié".

La deuxième visite jugée importante par Atwan a été effectuée par le ministre omanais des Affaires étrangères, se déplaçant en Iran pour s’entretenir avec les responsables iraniens, avec comme mission officielle, de la part de Londres et Washington, de trouver une issue à la crise actuelle de la région.

 « L'action militaire "limitée" et "réfléchie" du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) dans le golfe (Persique) , que ce soit l’abattement du drone US ou l’arraisonnement du pétrolier britannique semblent avoir abouti plus rapidement que prévu, le camp d'en face se trouvant désormais dans l'obligation d'envoyer des émissaires à Téhéran. Pour l'heure, Washington se trouve dans un état proche de l'anesthésie d'où sans doute son silence et sa crainte à peine voilée de futures possibles ripostes iraniennes, et son recours à des médiateurs, tel que Oman. »

« A cette action militaire limitée s'ajoute une diplomatie active menée sur le plan nucléaire où l'Iran multiplie les coups: Téhéran a tenu sa promesse et repris l’enrichissement de l’uranium, au-delà du plafond fixé par le PGAC, tout en relançant l'enrichissement à Arak et en multipliant le nombre de ses centrifugeuses. Cela marque un possible retour au programme nucléaire civil et la fin du PGAC. Malgré le déni de l'Omanais  le ministre omanais des Affaires étrangères semble avoir été porteur de messages des Américains et des Britanniques à l’adresse des responsables iraniens, eux, qui veulent plus qu'à tout autre moment, une solution diplomatique pour la crise. Mais la médiation réussira-t-elle? Rien n'est moins sûr. l'Omanais pourrait obtenir tout au plus un accord sur la libération des pétroliers iranien et britannique, Londres étant largement enlisé sur le front interne,  le nouveau Premier ministre Boris Johnson ayant d'autre chats à fouetter que d'aller chercher la guerre avec l'Iran. »

L’éditorialiste de Rai al-Youm se focalise ensuite sur les puissances balistiques de l’Iran : « Le gouvernement Trump a abandonné le PGAC non parce qu'il était inéquitable pour les États-Unis, mais parce qu'il a permis à l’Iran de promouvoir son industrie militaire et balistique et renforcer sa position et celle de ses alliés miliaires dans la région, se transformant, ainsi, en une véritable "menace" pour le régime occupant israélien qui voit, désormais, l’Iran tout près de ses frontières, au Liban, en Syrie et dans la bande de Gaza : À Téhéran, un accord a été conclu par la délégation du Hamas avec les Iraniens, un accord en synergie avec le Hezbollah libanais et ce, pour faire face à toute future guerre contre Israël. Il s'agit d'un centre de commandement unifié qui a la charge de piloter les combats en cas de guerre contre Israël. Ce dernier craint plus que jamais le salve de missiles qui pourrait le cibler depuis le Nord et le Sud.»

« Pour comble de malheur, Israël réalise que ses dizaines d'attaques aux missiles contre les positions militaires syriennes et "iraniennes" en Syrie n'ont servi à rien et que l'Iran est plus présent que jamais. Ces attaques ont paradoxalement renforcé l'influence et le poids des Iraniens. Le Hezbollah en est sorti, lui aussi renforcé avec une capacité de fabrication de missile qui devrait réellement inquiéter Israël », a poursuivi Atwan.

« Le test balistique iranien, en pleine crise de pétroliers et juste à la veille de la visite du médiateur omanais, un teste qui a impliqué le missile Shahab, avec une portée de 1000 km, est porteur d’un message à Washington et ses alliés israélo-arabes : l'Iran est prêt à aller jusqu'au bout. En effet, tous les navires du monde ne pourraient pas garantir la sécurité de la navigation dans le détroit d’Hormuz et ses alentours si l'Iran ne le souhaite pas car ces navires et bateaux sont, eux-mêmes, la source des tensions et en cas de guerre, ils seront la cible de la riposte iranienne qui, rappelons-le, ne se limiterait pas aux opérations via la mer ou même terre. Rappelons le cas de RQ-4 US pris pour cible des missiles tirés depuis les bases côtières iraniennes et non pas depuis un navire de guerre. Bref, il est grand temps que les USA mettent fin à leur obsession pro-Israël et à regarder bien la réalité en face, avant qu'il ne soit trop tard»

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV