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La Corée du Nord profite d’un point faible de Donald Trump

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La Corée du Nord a publié le jeudi 25 juillet 2019 des photos de Kim Jong-un supervisant un essai de missile nord-coréen, qui serait une « nouvelle arme à guidage tactique ». ©EPA

Durant ce samedi qui marque le 66e anniversaire de l’armistice de la guerre de Corée, Pyongyang a menacé ses ennemis d’une réponse « impitoyable » en cas d’agression.

Les deux Corées ont signé le 27 juillet 1953 un accord de cessez-le-feu et durant un discours à l’occasion du 66e anniversaire de l’armistice de Panmunjeom, le chef d’état-major de l’Armée populaire de Corée du Nord, Kim Su-gil, a affirmé que « pour écraser ceux qui oseront porter atteinte à un millième de millimètre de nos espaces aérien, maritime et terrestre, nous serons contraints de lancer des attaques impitoyables », selon l’agence de presse Yonhap.

Il a souligné que Pyongyang plaidait inlassablement pour l’autosuffisance de son pays afin de pouvoir faire face aux sanctions internationales contre ses essais balistiques et nucléaires.

Le traité conclu le 27 juillet 1953 entre Pyongyang, Pékin et l’Organisation des Nations unies a laissé les deux Corées techniquement en état de guerre, Séoul ayant refusé de le signer. La Corée du Nord a désigné cette date comme étant le « Jour de la victoire ».

L’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA a fait état vendredi du lancement jeudi par la Corée du Nord de deux missiles à courte portée qui se sont abattus en mer du Japon.

La Corée du Nord doit « développer en permanence des systèmes d’armes surpuissants pour éloigner les menaces potentielles et directes » sur sa sécurité nationale, a ajouté KCNA.

La Corée du Nord devrait tirer parti de la mauvaise posture dans laquelle se trouve le président Trump pour remporter la prochaine élection présidentielle américaine, et il semblerait qu’elle se soit bien familiarisée avec ce jeu.

L’état-major interarmées sud-coréen a annoncé jeudi que deux missiles avaient été tirés peu après l’aube depuis Wonsan, sur la côte orientale de la Corée du Nord. L’un a parcouru 430 kilomètres avant de s’abîmer en mer, l’autre, qui semblait être « un nouveau type de missile », a parcouru 690 kilomètres.

Kim Jong-un a observé le test du 25 juillet 2019 aux côtés de deux de ses « généraux du nucléaire » - Kim Jong-sik (deuxième à gauche) et Jang Chang-ha (deuxième à droite), qui participent activement au programme nucléaire du pays. ©KCNA

Pour certains observateurs, ces essais de missiles font suite à des exercices conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud. Pyongyang s’est opposé à plusieurs reprises à ces exercices.

À cet égard, le point intéressant est la réaction des États-Unis et du président Donald Trump. Ce dernier s’était lancé dans la campagne présidentielle en promettant de mener à terme les négociations avec la Corée du Nord en vue de la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Après avoir remporté les élections, il s’est essentiellement concentré sur l’apaisement des tensions dans la péninsule coréenne. Mais la rhétorique et la stratégie de Trump n’ont pas été appréciées par les autorités de Pyongyang, ce qui a conduit à des négociations prolongées entre les parties.

Trump a toujours répondu à ses détracteurs que ses entretiens avec le dirigeant nord-coréen avaient conduits à l’arrêt des essais nucléaires et de missiles dans le pays. Mais les nouveaux essais de jeudi ont affaibli la position des négociateurs américains.

Trump et son administration ont misé sur le résultat des négociations pour garantir leur victoire aux prochaines élections présidentielles. Sur le plan national, il a réalisé quelques-uns de ses engagements, mais sur le plan international, le bilan est moins honorable. La guerre commerciale avec la Chine, le retrait de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, de l’accord de Paris sur l’environnement et la détérioration des relations avec l’Europe sont autant de signes d’une politique étrangère des plus désastreuses. Or après une série de pourparlers avec le dirigeant nord-coréen et une large campagne médiatique, la question de la dénucléarisation de la péninsule coréenne reste un enjeu vital pour Donald Trump et son administration.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV