TV

L’apaisement de l’escalade dans le golfe Persique est le fruit de la victoire de l’axe de la Résistance sur le terrain

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une détente irano-américaine dans le golfe Persique ? ©Fars News

Les récentes déclarations des hautes autorités américaines concernant l’Iran et la proposition russe sur la sécurité collective dans le golfe Persique sont, d’après un analyste libanais, le signe de la détente dans cette région et le fruit de la victoire de l’axe iranien, comme en témoignent les récentes évolutions sur le terrain.

Mohamed Sadeq al-Hosseini, analyste libanais, a commencé cet article en ces termes : « Tous les yeux, depuis Gibraltar jusqu’aux détroits d’Hormuz et de Kertch, sont rivés sur l’Iran. L’Iran fait la une de l’actualité. Les événements s’enchaînent. Qu’est-ce qu’attend le monde dans les prochaines heures ? »

Al-Hosseini a analysé, en distinguant plusieurs points, les déclarations et les événements concernant la détente entre les États-Unis et l’Iran dans la région du golfe Persique.

1. Il faut tout d’abord considérer les déclarations du président américain, Donald Trump, qui a fait part de la volonté de son pays de négocier avec l’Iran concernant son programme nucléaire sans condition préalable. À cet égard, Trump n’a évoqué aucune autre question, comme les missiles balistiques, l’influence de l’Iran au Moyen-Orient. Il n’a pas non plus mentionné le nom d’Israël, sa sécurité ou ses intérêts pour justifier sa volonté de négocier sans condition préalable avec l’Iran.

2. L’importance des propos de Trump réside dans les déclarations du nouveau secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, qui a déclaré que l’US Navy n’escorterait jamais de navires de guerre étrangers dans le golfe Persique, mais qu’elle maintiendrait sa présence militaire dans cette région pour empêcher toute provocation. Selon lui, l’armée américaine fera face en fonction des risques potentiels, que ce soit depuis les airs, la mer ou la terre ferme, afin d’assurer la sécurité de la navigation dans le golfe Persique et le détroit d’Hormuz.

3. Je ne me base pas sur les déclarations de Esper pour le seul fait qu’il le secrétaire à la Défense, mais plutôt en raison du fait qu’il est également responsable de la préparation des plans de guerre erga omnes. Il a également été le commandant de l’US Army ou des forces terrestres américaines, ce qui signifie qu’il connaît mieux les exigences d’une entrée en guerre plus limitée que ne l’est une guerre qui impliquerait toute la région du Moyen-Orient.

4. Les déclarations faites par Esper signifient qu’il ne cherche pas à déclencher une guerre contre l’Iran, tout comme le président américain. En dépit des précédentes déclarations du secrétaire d’État américain Mike Pompeo, qui a fait part de l’intention de Washington de constituer une coalition pour protéger le détroit d’Hormuz, il a demandé à la sous-secrétaire américaine à la Défense, Catherine Will Burger, de s’expliquer en affirmant que l’objectif de la coalition n’était pas de dissuader l’Iran, mais d’assurer la sécurité du transport maritime international, principalement en se procurant de plus en plus de renseignements.

5. Ce qui ressort de ce qui précède est que Washington ne prévoit pour l’instant aucune opération offensive contre l’Iran dans la région du golfe Persique, pour les raisons évoquées mais aussi pour de nombreuses autres raisons sur lesquelles on ne peut pas s’appesantir dans cet article.

« La question la plus importante qui se pose maintient est de savoir comment sortir de cette crise, une question à laquelle a répondu Téhéran en proposant un “pacte de non-agression” entre l’Iran et ses voisins du golfe Persique, pacte présenté par le ministre iranien des Affaires étrangères », a précisé Al-Binaa.

Une réponse du même ordre a également été fournie il y a deux jours par la Russie, qui a proposé un plan de sécurité collective dans le golfe Persique, prévoyant le retrait des forces étrangères américaines et des pays membres de l’OTAN et appelant à ce que les pays de la région assument la responsabilité d’en assurer la sécurité, un projet tout à fait compatible avec le point de vue de l’Iran, mais il faudra du temps pour y parvenir.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV