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Comment l'axe Hezbollah-Ansarallah a mis échec et mât Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats israéliens sur le plateau du Golan. (Archives)

Les médias israéliens ont reconnu ces derniers jours que le Hezbollah et Ansarallah avaient mis le régime israélien dans une situation sécuritaire et stratégique très difficile.  

Après le discours prononcé par le secrétaire général du Hezbollah à l’occasion du 13e anniversaire de la guerre de 33 jours et après que ce dernier a rappelé que tout Israël était à la portée des tirs de missiles du mouvement, le quotidien Haaretz a écrit : "Nasrallah a réitéré sa mise en garde en avertissant que le Hedzbollah n’avait pas besoin d’une arme atomique, mais qu’il lui suffisait de tirer un seul missile en direction du réservoir d’ammoniac de Haïfa pour causer la mort de dizaines de milliers de personnes".

Et le quotidien d'ajouter :  "  La décision des Émirats arabes unis de se retirer du Yémen est une défaite pour l’Arabie saoudite et pour Israël en précisant. Cette défaite mettra en échec le processus de normalisation avec Israël, dirigé par Riyad. Elle rendra également impossible la formation d’une coalition internationale de défense entre Israël et les pays arabes riverains du golfe Persique".  

Le quotidien libanais al-Binaa revient sur le sujet et évoquant aussi dans un article intitulé « Le Hezbollah et Ansarallah ont acculé Israël dans une impasse sécuritaire »  précise que « non seulement, Israël est acculé dans une impasse sécuritaire, mais en plus, il est confronté à un défi stratégique de taille, basé sur fond des récentes mises en garde de Nasrallah. Citant les sources israéliennes, le journal rapporte : « Le commandement du front interne de l’armée israélienne a renforcé 20 bases en vue de faire face aux éventuelles attaques aux missiles de pointe du Hezbollah. Quelques 2,5 millions d'Israéliens sont exposés, car plus de 700 000 habitations ne sont pas à l’abri des attaques au missile ». 

« Le Hezbollah et les répercussions de l’avancée d’Ansarallah au Yémen ne sont pas les seuls défis auxquels est confronté le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu. Il y a également un autre défi que lui pose l’Iran par son poids militaire et son influence politique accrue dans la région du Moyen-Orient. Netanyahu semble avoir décidé de relever ces défis à sa manière et pour ce faire, il coopère sur trois champs avec le président américain : Premièrement, placer le Hezbollah sur la liste noire. Deuxièmement, écarter l’Iran du champ de la Syrie. Et troisièmement, former une coalition de défense entre les États-Unis et Israël, un acte symbolique qui devrait servir à Netanyahu pour les prochaines élections en septembre et à Trump aussi pour la présidentielle américaine de l’année prochaine.

Ceci étant, l'axe de la Résistance n'est pas du reste. Le retrait de facto des Émirats de la coalition pro-Riyad a pris de court le régime israélien. La puissance balistique et de drone d'Ansarallah est propre à affaiblir littéralement Riyad qui à l'heure qu'il est n'est plus capable de contrer la Résistance yéménite. Celle-ci a toutes les chances de continuer son avancée vers Aden et la mer Rouge, ce qui mettra sens dessus dessous les plans israéliens dans cette région. Quant au Hezbollah, le récent discours de son secrétaire général a presque bouleversé toute la bande côtière israélienne du nord au sud. Ces missiles de haute précision dont Nasrallah a parlé ou encore ces missiles anti-aériens sont de nature à neutraliser les efforts de guerre israéliens. Les temps sont trop durs pour le régime de Tel-Aviv", ajoute le journal.  

« Les efforts déployés par Netanyahu pour obtenir des privilèges de la part des États-Unis ne sont pas tous considérés comme constitutifs d'avancées stratégiques, car Israël détient déjà un arsenal dernier cri. Les États-Unis ont stocké des armes et équipements dans des entrepôts spéciaux en Israël et ils ont permis aux dirigeants de ce régime de les utiliser en cas de besoin », a ajouté al-Binaa.

« Nous n’exagérons donc pas lorsque nous disons qu’Israël est militairement parlant un petite province des États-Unis. Reste à savoir si oui ou non cet arsenal saura contrer la montée en puissance de la Résistance qui du Yémen à la Syrie en passant par le Liban et la Palestine, semble bien avoir encerclé le régime de Tel-Aviv », a conclu le journal libanais. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV