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Sous l’œil des Américains, Israël envoie ses militaires et équipement en territoire saoudien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats israéliens lors d'un entraînement de tir, le 9 avril 2018. ©Reuters

Jeudi 18 juillet, des sources régionales ont fait état du déploiement prochain de 500 militaires US sur la base Prince Sultan à l'est de Riyad, un déploiement qui est à interpréter dans le sens d'un effort de guerre américain contre l'axe de la Résistance impliquant les alliés saoudiens de Washington. Le site web Al-Khaleej online vient d’ajouter un autre élément  à cette information. Selon ce site le régime sioniste s’infiltre lui aussi sur le sol saoudien via un accord militaire stipulant le déploiement des soldats israéliens toujours sur la base aérienne "Prince Sultan Ben Abdelaziz" à l’est de l’Arabie saoudite. Outre les soldats, des armes et des équipements y seront envoyés.

Des images satellitaires témoigneraient d'ailleurs de ces agissements. Au mois de mars, les États-Unis ont annoncé avoir livré presque quasi simultanément des missiles THAAD à la fois à l'Arabie et à Israël. En ce sens, selon les observateurs, la base aérienne Prince Sultan sera le QG d'une guerre anti-iranienne à venir mais pas que cela. La Russie et la Chine seraient également dans la partie, le système THAAD étant lié avec le bouclier antimissile US à l'est de l'Europe et en océan Indien. 

En effet, des sources arabes font état d’une série d’échanges secrets entre Riyad et Tel-Aviv en vue de la signature d’un accord militaire qui pourrait étendre l’influence du régime israélien au plus profond des terres arabes. Et selon l'accord en question, Israël pourrait faire débarquer ses soldats sur une base censée s’équiper de radars et d’autres équipements d’espionnage. L’Arabie saoudite mettra donc une partie de son territoire à la disposition de Tel-Aviv, en contrepartie d’une juteuse somme d’argent.

Selon Al-Khaleej online, si cet accord est signé, ce sera un événement inédit qui ouvrira une perspective nouvelle aux autres alliés arabes des USA.

Un expert des questions militaires, Youssef al-Sharqawi, a déclaré à cet égard que Riyad acceptera très certainement la demande israélienne qui est prétexte à "contrer l’Iran et l’influence iranienne" dans la région du Moyen-Orient. Mais ce faisant, la démarche visera aussi la Chine et la Russie qui s'appuyant sur leurs liens avec l'axe de la Résistance, amplifient de jour en jour leur présence et leur poids dans la région. 

Le site souligne que Tel-Aviv tire profit de la situation régionale actuelle et de sa proximité de plus en plus grande avec les alliés arabes de Washington, du "fait notamment des nouveaux ports et bases militaires mis en place". « La présence de l'armée israélienne sur le sol saoudien ne sera jamais une surprise, surtout depuis que Riyad a ouvert ses portes à Israël », indique le texte. 

Le 28 octobre, A- Khaleej Online avait annoncé un accord entre Riyad et Tel-Aviv pour l’achat de matériel d'espionnage pour un montant de 250 millions de dollars.

À cet égard, deux responsables du département de la Défense des États-Unis ont rapporté jeudi à CNN que la base Prince Sultan Ben Abdelaziz avait déjà été préparée à l’accueil des missiles Patriot, des F-22 et d’autres chasseurs américains. 500 soldats américains devraient y être déployés et il y a aurait déjà des Américains qui se chargent du plan de logistique préliminaire et du réaménagement du site.  

Le mois dernier, sur fond de l’escalade des tensions dans le golfe Persique, l’administration Trump a annoncé un envoi de 1 000 forces supplémentaires en Asie de l’Ouest. Il y a une semaine, les forces américaines ont annoncé avoir débuté une vaste manœuvre militaire de leur armée de terre avec les militaires saoudiens non loin des frontières avec l'Irak. La zone des exercices qui devront durer une quinzaine de jours est tout près de la province de l'ouest irakien, al-Anbar où les forces de la Résistance irakienne sont largement impliquées dans de vastes opérations antiterroristes. « La base Prince Sultan est de loin le premier QG des forces israéliennes et saoudiennes à être formé dans la région. Que les Américains y veillent, cela ne fait que renforcer l'idée d'un usage plus large qui devra en être fait à l'avenir. Il y a bien sûr la confrontation avec l'Iran et l'axe de la Résistance mais il n'y a pas que cela. Les Américains s'apprêtent pour une longue guerre qui vise à restituer leur omni-puissance perdue dans la région », note un analyste.    

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV