À l'émissaire onusien, Martin Griffiths, Ansarallah a bien affirmé mercredi 17 juillet ceci : "tant que l'agression yéménite se poursuivra, les forces yéménites continueront à frapper l'Arabie saoudite en profondeur". Quelques heures après de nouvelles frappes contre les zones civiles au Yémen, les missiles d'Ansaralalh se sont abattus sur les positions des militaires saoudiens à Najran dans le sud-ouest de l’Arabie saoudite.
« Un missile balistique de type Zelzal-1 tiré par les forces yéménites sur les positions des militaires saoudiens à al-Sadis à Najran a fait plusieurs morts et blessés du côté de l’ennemi », affirme un communiqué de la Résistance yéménite qui met l'accent sur la désormais hybridation des frappes yéménites impliquant drones, missiles et artillerie et visant à la fois les deux voire les trois provinces du sud saoudien.
L'attaque du mercredi 17 juillet d'Ansarallah a ainsi activé les unités d'artillerie des forces yéménites qui ont pilonné des positions des militaires saoudiens à Najran. Selon des sources locales, le retrait des Émirats de la coalition a eu un effet dévastateur sur les militaires saoudiens qui, déjà en manque d'effectifs dans le sud saoudien, ont été contraints de se déployer plus massivement à Aden, à Hudaydah et à Dhale, en lieu et place des militaires émiratis. Les effets du retrait émirati a été presque immédiat : mercredi, les repaires des mercenaires à la solde du régime de Riyad situés à Taez, province stratégique située entre Aden et Hudaydah ont été copieusement pilonnées et les mercenaires, contraints à reculer. À Dhalé, autre province du sud yéménite, non loin d'Aden, les affrontements font rage dans le district stratégique de Qa'atabah, plusieurs attaques d’envergure contre la banlieue ouest de cette localité ayant été violemment repoussées.
Selon des sources sur le terrain, les combattants yéménites continuent à avancer malgré de lourdes frappes aériennes saoudiennes. Ils sont parvenus à repousser entièrement les attaques de l’ennemi sur l'axe ouest du district de Qa'atabah. Le bilan des pertes et des blessés est lourd côté saoudien tandis que les mercenaires pour la plupart soudanais désertent massivement. L’axe ouest de Qa'atabah a été la cible des frappes aux missiles thermiques des forces yéménites ayant infligé de lourds dégâts aux équipements militaires des mercenaires pro-Riyad. À Qa'atabah, Ansarallah joue tout son arsenal puisqu'il s'agit de l'arrière base d'Aden. Après avoir collecté des informations précises, l’unité balistique des forces yéménites a pilonné les fiefs des mercenaires dans la banlieue de Qa'atabah faisant plusieurs morts et blessés dans leurs rangs.
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Une fois que Qa'atabah sera sécurisé, les sbires pro-Riyad seront encerclés sur l’axe sud et les combattants yéménites surplomberont les portes occidentales et méridionales. Au cours des affrontements de ces derniers mois dans la banlieue de Qa'atabah, environ 315 forces de la coalition dont 19 chefs de guerre ont été tués et 620 autres blessés. La province de Dhale est composée de neuf districts: Ad Dali', al- Azariq, al-Hucha, al-Hussein, Ach Chu'ayb, Damt, Jahaf, Juban et Qa'atabah. Quelque 45% des terres d’Ad Dali' sont occupés par les mercenaires de la coalition saoudienne et le reste est contrôlé par les combattants d’Ansarallah et les forces de l’armée yéménite. Les mercenaires tentent de s’emparer de la totalité de la province afin de rompre le lien des combattants yéménites entre les provinces d’al-Bayda, d’Ibb et de Taëz et de les encercler dans le nord de la province de Lahij. Mais il est déjà trop tard.
À l'émissaire onusien, le président du conseil suprême politique, al-Meshat l'a affirmé : "nous poursuivrons nos frappes jusqu'a ce que Riyad cède". Pour de nombreux analystes, la Résistance yéménite est désormais parfaitement en mesure de faire capituler Riyad, ce dernier étant à la fois enlisé dans le sud saoudien et dans le sud yéménite. D'ores et déjà, les mercenaires pro-saoudien ont été poussés à accepter le retour des "officiers communication" d'Ansarallah à Hudaydah, signe que Riyad est désormais dans une posture "capitulative". Selon des sources bien informées, certaines voix demandent désormais à Ben Salmane de suivre l'exemple de Ben Zayed et de se soumettre à la volonté du peuple yéménite. "Il est grand temps que Riyad retire ses troupes, écrivait The Washington Post, mardi. "Par crainte d'avoir à subir les attaques aux missiles aux drones d'Ansarallah, les Émiratis en ont été à frapper à la porte de l'Iran et les Iraniens leur ont dit de se retirer du Yémen pour éviter la catastrophe", écrit Elijah Magnier, expert libanais des questions internationales."Il est peut être grand temps que Riyad emboîte le pas à Abou Dhabi et frappe à la porte de Téhéran, avant qu'il en soit trop tard", ajoute l'expert.
