Aucune des mesures prises par l’Iran ne représente une violation de l’accord nucléaire, a affirmé le ministre russe des Affaires étrangères.
« Il ne faudrait pas fermer les yeux sur cette réalité que l’augmentation de l’enrichissement en Iran ne contredit aucun des engagements de ce pays dans le cadre de l’accord nucléaire », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Selon l’agence de presse Tasnim qui cite Ria Novosti, Sergueï Lavrov, qui parlait ce lundi 8 juillet devant la réunion ministérielle informelle de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), en Slovaquie, a affirmé que la Moscou ne souhaitait pas une escalade autour de l’Iran et d’une manière plus général, dans la région du golfe Persique, ajoutant qu’il espérait que les responsables iraniens feraient preuve de plus de retenue.
« Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur la réalité. Et la réalité est que l’Iran, en dépassant le seuil de 3,67 % dans ses activités de l’enrichissement de l’uranium pour passer à 5 %, n’a enfreint à aucun de ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire [Plan global d’action conjoint, PGAC] ni aucun des points d’entente prévus par le protocole additionnel de cet accord sur les garanties données à l’Agence internationale de l’énergie atomique. La situation doit donc être évaluée en prenant en compte cette réalité. »
Pour sortir de l’impasse autour du PGAC — a affirmé Lavrov — il n’y aurait, d’après Moscou, aucune autre solution, sauf que toutes les parties reviennent à un accomplissement sans faille de leurs engagements.
Lavrov a ajouté que les Américains et Israéliens feraient mieux d’évoquer « ailleurs » leurs éventuelles questions sur le programme de missile iranien ou sur la politique régionale de ce pays.
Lavrov a rappelé qu’au cours même des négociations ayant abouti à l’accord nucléaire, c’était la Russie qui évoquait l’importance de dialoguer sur les questions régionales. « Il faut éviter de détruire un accord obtenu avec tellement de difficultés et si efficace dans le sens de renforcement de la non-prolifération nucléaire », a-t-il estimé.