Huit mois de révolte, de répression, de censure, de black-out et ces Français qui ne capitulent toujours pas.
Le mouvement des Gilets jaunes ne semble pas s’essouffler contrairement à ce qu’annonce régulièrement la presse française. Le 6 juillet, les Gilets jaunes se sont réunis pour le 34e samedi consécutif. Si le ministère de l’Intérieur a estimé l’acte 33 à 6 000 participants, le Nombre jaune, lui, a calculé près de 10 000 manifestants. Quel sera cette fois-ci le bilan ?
Le cortège de la principale manifestation parisienne s’est élancé depuis la place de la République. La sénatrice EELV Esther Benbassa figurait parmi les premiers manifestants rassemblés sur la place de la République. Des Gilets jaunes ont brûlé un drapeau européen en entonnant la Marseillaise au niveau de la place Catalogne dans le 14e arrondissement de Paris.
« Une loi contre la fessée, rien contre le LBD [lanceur de balle de défense]… La Lacrymo élue parfum de l’année par la LREM » : à Paris, un manifestant brandit une banderole afin de protester contre les violences policières. D’autres réclament la libération du fondateur de WikiLeaks Julian Assange.
À Toulouse, l’un des épicentres du mouvement, les Gilets jaunes ont intitulé l’événement : « Pas de vacances pour le gouvernement. » À Montpellier et à Lyon, ils appellent directement à la démission d’Emmanuel Macron.
À Bordeaux, devant un hôtel de police, des Gilets jaunes demandent que toute la lumière soit faite sur la disparition de Steeve Caniço, disparu lors de la fête de la musique à Nantes. Ce dernier a chuté dans la Loire après une intervention des forces de l’ordre.
Plus d’une centaine de manifestants ont battu le pavé à Nancy où 100 policiers avaient été déployés pour l’acte 34.
Au niveau d’Allonzier-la-Caille, en Haute-Savoie, des Gilets jaunes ont organisé une opération péage gratuit.