La mort d’un jeune « Falasha », abattu par un officier israélien, s'est produit au pire moment : alors que les Etats-unis tentent de liquider la cause palestinienne avec la notable complicité des régimes arabes, l'assassinat d'un juif noir pour cause de son origine africaine, fait voler en éclat l'un des mythes les plus éhontés qui soit : En Israël, la réintégration est possible. Mais la révolte des Falasha, victimes de l'imposture sioniste est autrement avertissant pour le régime de Tel-Aviv. Et si par hasard, ces éthiopiens que l'agence pour l'immigration juive a floués dans la farine, avant de les ramener en Israël où ils sont réduits presque à l’état d’esclave, se mettait à "coopérer avec les Palestiniens"? Ce serait un peu comme au Golan qu'Israël a cru pouvoir apprivoiser mais où la haine anti-Israël ne cesse de gagner du terrain.
Des juifs d’origine éthiopienne qui poursuivent depuis mardi leur insurrection dans diverses villes en Palestine occupée dont Tel-Aviv, Haïfa, Ashdod et Ashkelon, sont indignés de faire la cible des opérations de liquidation. Ils dénoncent le comportement "raciste" et "discriminatoire" de la police israélienne qui a tué le 29 juin, Salomon Teka, un jeune noir de 18 ans. Elle l'a tué sans raison et de sang froid. Les Flasha sont traités en "citoyen de seconde zone" tout comme les Palestiniens envers qui ils sentent une extrême sympathie.
Selon RT, au cours de leurs récentes manifestations, les juifs éthiopiens ont scandé des slogans comme "vive la Palestine" ou encore "Allah Akbar", de quoi donner des grains à moudre au régime de Tel-Aviv et à ses militaires déjà sur les dents en Cisjordanie et sur les frontières avec Gaza par crainte des attaques anti-israélienne. L'information de RT a été reprise par al-Quds al-Arabi qui a rapporté aussi qu'à Tel-Aviv, des juifs noirs avaient scandé des slogans de soutien aux Palestiniens voire même exigé "la libération et la Palestine". La vidéo a même été publiée sur les réseaux sociaux.
« Dans cette vidéo, les manifestants qui ont bloqué l'une des avenues, crient en arabe, en anglais et en hébreu, Allaho Akbar et Libérez la Palestine », indique al-Quds al-Arabi. C'est la première fois que les juifs "sionisés" se désolidarisent du sionisme et tendent vers les Palestiniens, ce qui n'est pas forcément de bonne augure pour Tel-Aviv.
Selon le journal israélien, Yediot Aharonot, des juifs éthiopiens s'apprêtent à se rassembler samedi 6 juillet sur la place Rabin, à Tel-Aviv, pour réclamer la punition des auteurs de la mort de Salomon Teka.
Lundi, mardi et mercredi, il y a eu des manifestations monstres qui ont rassemblé plusieurs milliers de juifs noirs à Haïfa, à Tel-Aviv et à Wadi Khalil. Ce sont des localités où le régime israélien craint le plus tout débordement, propre à être "détourné par les Palestiniens". Les manifestations lancées en Israël depuis la mort de Salomon Teka ont fait jusque-là plus de 300 blessés dont 200 manifestants et 110 forces de sécurité. 135 protestataires ont été également arrêtés.
Les juifs d’origine éthiopienne, descendants des "communautés Falashas" souffrent du racisme et de la discrimination systématique exercés à leur encontre par les "blancs", discriminations légalement fondée par un Israël qui se dit une entité "juive". Laurés par les promesses creuses des dirigeants israéliens, les "Falashas" ont immigré en Palestine occupée il y a quelques décennies. Et dès leur arrivée, ils ont font l’objet de discriminations et ils ont été considérés comme des citoyens de seconde zone.
La communauté juive éthiopienne en Israël compte entre 125 000 à 135 000 personnes. Selon le site web The Ethiopian National Project (ENP), environ 82 000 d'entre eux ne sont pas nés sur les territoires occupés.
Les juifs éthiopiens et ceux qui ont immigré la Palestine occupée depuis les pays moyen-orientaux se plainent constamment de la discrimination des responsables israéliens dont ils faisaient l'objet, affirmant qu'ils ne jouissaient pas des mêmes droits que les juifs venant des pays occidentaux.