Pour la deuxième fois en l'espace de quelques semaines, Ansrallah a défié la technologie balistique américaine. A la longue liste des blindés et des chars made in USA et made in OTAN détruits en cinq ans d'agression, il convient d'ajouter un autre trophée et pas des moindres : Patriot. Ces missiles antimissile dotés de puissants radars ont été mis au pas le vendredi 5 juin par une attaque hybride impliquant à la fois des drones et des missiles. Le porte-parole des forces yéménites, Yahya Saree n’exagère rien quand il fait état de l'amplification par étape des frappes yéménites qui chose nouvelle, visent désormais en un jour à la fois le territoire saoudien et les positions de leurs mercenaires, à l'est et au sud du Yémen. Badr P1 et Qassef K2 agissent en complémentarité depuis un centre de commandement yéménite qui couvre l'ensemble du territoire et le sud saoudien et dont l'action est parfaitement coordonnée.
Ce vendredi 6 juillet dans la nuit, une autre province non loin d'Aden , à savoir Taez a été prise pour cible de missiles quelques heures après la destruction des bases de missiles Patriot à Marib. Dans la nuit de vendredi à samedi 6 juillet 2019, deux missiles balistiques de type Zelzal-1, se sont abattus sur une base des mercenaires affilés à la coalition saoudienne, à Taez, dans le sud-ouest. Il s'agit de la base militaire Khaled, appartenant aux mercenaires à l’ouest de Taez. La précision des tirs est au rendez-vous, ce qui explique le silence des pro-Riyad.
La vulnérabilité d'une coalition d'agression quasi exsangue est bien perceptible sur tous les fronts de combat. Au sud d'Arabie, à peine quelques jours après l'annonce de la formation une "Force spéciale pour protéger le Sud". Jeudi la Corée du Sud a vivement déconseillé à ses ressortissants de se rendre dans les trois provinces de Jizan, d'Asir et de Najran où les missiles disputent avec les drones pour rendre la situation parfaitement incontrôlable au régime de Riyad. Les aéroports d'Abha (Asir), de Jizan, et de Najran vont de suspension de vol à l'arrêt de leurs activités, sur fond d'annonce parfaitement achronique de l'armée saoudienne. Des milliers de soldats soudanais ont été injectés ces derniers jours dans ces trois provinces mais les informations font état de ressentiments des populations saoudiennes et de leur sympathie envers les forces yéménites.
Sur cette base, Ansarallah a repoussé vendredi des attaques des forces saoudiennes à Jizan et à Asir, situées sur les frontières méridionales de l'Arabie saoudite. A Jizan, il a mené vendredi deux offensives contre les positions de l'armée saoudienne sur le site de Meshaal. Selon la chaîne d’information yéménite, Al-Masirah, plusieurs militaires saoudiens ont été touchés et leurs armes saisies au cours de cette opération, preuve que de nouvelles unités de forces spéciales "saoudiennes" composés entre autres de Soudanais n'ont pas été de grand recours pour le régime saoudien. Une des principales craintes des militaires saoudiens sont par ailleurs les tireurs d’élite de l’armée yéménite qui ont touché au cours des dernières 24 heures, au moins 21 militaires saoudiens à Jizan et à Najran dans le sud-ouest du royaume saoudien.
Plus tôt dans la journée, les militaires yéménites avaient barré aussi la route aux militaires saoudiens et soudanais qui tentaient de traverser le mont Qaïs de Jizan. Bref, la coalition d'agression se trouve à l'un de ses pires moments depuis sa création en 2015, tiraillée entre l'enlisement au Yémen et des lâchages consécutifs.
Vidéo: des véhicules blindés de fabrication US de la coalition d'agression détruits par les roquettes et missiles des forces conjointes yéménites.
