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Le CGRI révèle de nouveaux détails sur le drone américain abattu

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Un F-22 de l’armée de l’air américaine. ©US Defense News

Une semaine jour pour jour après la destruction par la DCA iranienne d’un MQ-4C américain dans le ciel du Sud iranien, le commandant Mohammad Ali Khodabakhsh, spécialiste de la DCA au sein du CGRI, revient sur cet événement qui, d’après certains analystes, constitue un tournant géostratégique au Moyen-Orient. Mardi soir, lors d’une émission sur la chaîne 1 de la télévision iranienne, le commandant a révélé de nouveaux détails sur le drone espion US et les circonstances dans lesquels l’appareil américain a été abattu. 

« Un drone de type MQ-4C a décollé de la base aérienne d’al-Dhafra aux Émirats arabes unis, le 20 juin. Il avait pour mission de mener une opération de reconnaissance et d’espionnage destinée à identifier des cibles à abattre sur le territoire iranien. Pour ce qui est des opérations militaires, ce qui est avant tout important, c’est de récolter des renseignements complets sur la situation prévalant dans la zone d’opération. Le CGRI disposait en effet d’une banque de données sur le drone espion américain qui avait décollé des EAU, autrement dit, le CGRI le surveillait dès son décollage. Sur le chemin du retour, l’aéronef, qui volait à 50 000 pieds d’altitude, a violé l’espace aérien iranien vers 4 h du matin, soit quelques minutes après notre dernier avertissement alors qu’un avion P-8 l’accompagnait, volant à une altitude de 30 000 pieds. »

« Nous avions sous surveillance le MQ-4C et le P-8 pour collecter des données qu’ils s’échangeaient. Un superbe travail de renseignement ! Le P-8 de l’US Navy est en effet un avion de patrouille maritime. Cependant, quand le projet du drone MQ-4C Triton a été lancé, une autre version du projet a été redéfinie dans le cadre du programme BAMS (Broad Area Maritime Surveillance), selon lequel le drone MQ-4C Triton travaille en binôme avec l’avion de patrouille maritime P-8 Poseidon. Le P-8 qui a violé le ciel iranien comptait 38 personnes à son bord au moment où le drone MQ-4C  a été abattu. Certains médias ont parlé de neuf personnes, mais le président américain a confirmé le nombre exact de 38 passagers, allant même jusqu’à remercier l’Iran pour avoir préservé la vie des passagers du P-8. », a-t-il ajouté. 

« En effet, la destruction du MQ-4C  signifie beaucoup plus que l’échec du projet du MQ-4C Triton, comme l’ont dit de nombreux commentaires. En interceptant puis en abattant le MQ-4C , le CGRI a infligé un coup fatal à la technologie militaire des Américains, car abattre un drone à 50 000 pieds d’altitude revient à remettre en cause la suprématie aérienne US. Et c’est cela qui constitue notre message au monde : l’Iran ne plaisante pas avec ses frontières. Au sud de l’Iran, nous faisons preuve de retenue. Les Américains, eux, n’ont pas pour le moment violé notre espace aérien, à l’exception notable du MQ-4C, car ils savent pertinemment que toute violation se heurtera à une riposte cinglante », a affirmé M. Khodabakhsh.

Le commandant Mohammad Ali Khodabakhsh a ajouté : « Mais la destruction du drone espion américain a eu aussi un autre message à faire passer : si les F-35 ou les F-22 américains s’aventurent dans le ciel iranien, la DCA iranienne se comportera de la même manière. Tous les systèmes de missiles antiaériens du monde ont une marge d’erreur et pour cela, il est nécessaire de tirer deux ou trois missiles pour atteindre la cible. Ce principe s’applique même au système américain Patriot. Mais avec la batterie de missile iranien Khordad-3, c’est le contraire. On peut parfaitement abattre un drone sophistiqué de taille et d’envergure de MQ-4C sans avoir besoin de tirer deux ou trois missiles. Les Américains ont cru pouvoir distraire notre vigilance en éteignant le système de signalement du drone, en utilisant des substances anti-radiation ou encore en réduisant la surface des radars. La coque du drone était composée de deux couches particulièrement solides organisées en forme d’essaim. C’est un système ultra-furtif qui échappe à de nombreuses fréquences. Tout cela n’a pas suffi au drone pour échapper au Khordad-3. C’est une batterie qui a la capacité d’atteindre des cibles à 90 000 pieds d’altitude et à 100 kilomètres de distance. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV