« L’Irak ne permettra en aucun cas aux États-Unis d’utiliser leurs bases pour lancer une attaque contre l’Iran voisin », a déclaré à CNN le président irakien Barham Saleh.
« Nous ne voulons pas que notre territoire serve de base à une action hostile contre l’un de nos voisins, y compris l’Iran », a déclaré le président irakien dans une interview accordée à Christiane Amanpour de CNN à Londres ce mardi, en soulignant que « cela ne fait définitivement pas partie de l’accord entre les gouvernements irakien et américain ».
Dans une interview accordée à CBS en février 2019, le président américain Donald Trump avait déclaré que « l’une des raisons » pour lesquelles il souhaitait garder une base en Irak était de « garder un regard sur l’Iran, car l’Iran est un réel problème ».
Dans son entretien avec CNN, le président irakien Barham Saleh a mis en doute l’efficacité des sanctions pour changer le comportement d’un pays, affirmant qu’il existait une « question fondamentale » de savoir si les sanctions pourraient amener un pays à changer de politique.
« En Irak, nous avons souffert des sanctions imposées dans les années 90 et les ravages qui ont affecté la société irakienne, même à ce jour », a-t-il déclaré.
Interrogé sur une comparaison possible entre les actuelles menaces américaines contre l’Iran et contre le régime de Saddam Hussein avant la guerre de 2003, le président irakien a déclaré : « Saddam Hussein était un cas unique dans l’histoire. Si le parallèle est possible, il est le suivant: il est peut-être facile de déclencher une guerre, mais il est très difficile d'y mettre fin. »