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La Russie, plus résolue que jamais pour soutenir l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
De gauche à droite, le conseiller israélien pour la sécurité nationale Meir Ben-Shabbat, le conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le secrétaire russe du Conseil de sécurité Nikolaï Patrouchev participent à un sommet trilatéral à Qods, le 25 juin 2019. ©AFP

La Russie aurait choisi un nouvel allié au Moyen-Orient et qu’elle s’est finalement décidée à soutenir fermement son voisin iranien face aux pressions accrues des États-Unis.

Le journal en ligne russe Vzgliad a rapporté que les actes de provocation à l’encontre de l’Iran avaient fait basculer les États-Unis dans l’impasse et que la campagne de pression maximale et de sanction de la Maison Blanche était loin de faire plier l’échine à l’Iran.

« En plus, les dirigeants iraniens ont averti que l’imposition d'une série de sanctions contre le bureau du Leader de la Révolution islamique, entre autres, était un point final à la diplomatie. Dans une telle conjoncture, la Russie semble avoir fait son choix. À ce propos, Nikolaï Patrouchev, directeur du Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie, a déclaré, mardi 25 juin, que l’Iran était un allié clé de Moscou dans la région et que Washington devrait abandonner ses actes de provocation à l’encontre de Téhéran », indique le journal en ligne russe.

Mardi 25 juin, d’importants entretiens ont eu lieu entre Nikolaï Patrouchev et ses homologues américain et israélien John Bolton et Meir Ben-Shabbat à Qods, à l’approche d’une éventuelle rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump, en marge du Sommet du G20, prévu au Japon. L’Iran, un sujet tellement important pour la partie américaine aussi bien que pour la partie israélienne, était au menu des négociations de Qods.

Lors de ces entretiens, le directeur du Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie a prononcé des déclarations sans précédent pour défendre l’Iran vis-à-vis des accusations lancées par Washington et ses alliés.

Nikolaï Patrouchev s’est opposé aux commentaires des parties israélienne et américaine concernant la République islamique d’Iran et a qualifié ce dernier de partenaire et allié de Moscou. Précisant que les relations entre l’Iran et la Russie étaient en pleine croissance, Nikolaï Patrouchev a demandé à Washington et à Tel-Aviv d’opter pour la retenue.

Il a ensuite jugé « inacceptable » toute tentative destinée à présenter l’Iran en tant que menace pour la sécurité régionale et surtout à placer ce pays au même niveau que le groupe terroriste Daech.

Pour la première fois après la destruction d’un drone d’espionnage américain par la DCA iranienne, Nikolaï Patrouchev s’est référé aux données, fournies par le ministère russe des Affaires étrangères, pour dire que le drone abattu avait violé l’espace aérien de la République islamique d’Iran avant d’être prise pour cible.

Nikolaï Patrouchev s’est ensuite attardé sur les accusations anti-iraniennes de Washington et de Tel-Aviv à propos de l’incident de la mer d’Oman en disant que la Russie n’acceptait aucune accusation tant qu’une enquête n’aura pas été menée.

« Ouvrez une enquête sur l’attaque visant les pétroliers, car nous n’accepterons aucune accusation [contre l’Iran] avant les résultats de l’enquête », a souligné le directeur du Service fédéral de sécurité de la Russie. 

Il a qualifié de « non professionnels » les renseignements ayant été fournis à propos de cet incident.

Selon Vzgliad, « le fait que la Russie voit en Iran un allié et un partenaire constitue un important signal pour les États-Unis et Israël. Les dirigeants russes n’avaient jamais qualifié l’Iran d’allié de Moscou et se contentaient toujours d’évoquer une coopération proche entre les deux parties ».

Et d’ajouter: « En réalité, la Russie n’a aucun autre allié militaire que les membres de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC). Or, l’Organisation de Coopération de Shanghai a récemment étendu son influence en Asie et s’est transformée en une organisation étant capable d’assurer la sécurité de ses membres face aux pressions étrangères, surtout aux pressions de l’Occident. L’Iran ne fait pas encore partie des membres permanents de l’Organisation de Coopération de Shanghai, mais il compte parmi les membres observateurs et a une grande chance de bénéficier d’une adhésion permanente.

Les récents commentaires du directeur du Service fédéral de sécurité de la Russie rendent plus probable que jamais l’adhésion de l’Iran à l’Organisation de Coopération de Shanghai en tant que membre permanent et mettent en évidence la décision du Kremlin de donner de l’essor à ses relations avec son voisin iranien. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV