Intimidée par l’incident du drone ultra sophistiqué abattu par le CGRI dans le golfe Persique, l’administration américaine impose de nouvelles sanctions contre l’Iran sans toutefois renoncer à sa politique paradoxale, imposant d’un côté de sévères sanctions et prévalant de l’autre côté le dialogue.
Cité par Reuters, le président américain a signé ce lundi 24 juin un ordre exécutif imposant de nouvelles sanctions contre l’Iran, alléguant toutefois vouloir parvenir à un accord avec le pays.
Trump a déclaré aux journalistes que les sanctions visant à limiter l’accès des dirigeants iraniens aux ressources financières, concernaient également le leader de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei et son bureau.
« Nous continuerons à faire pression sur Téhéran jusqu'à ce que le pays abandonne ses activités dangereuses, y compris ses ambitions nucléaires », a déclaré Trump à la presse lors de la signature de son décret dans le bureau ovale à la Maison-Blanche.
Selon lui, ces sanctions sont les plus dures qui puissent être imposées à un pays.
Interrogé sur les liens entre les sanctions et le drone américain RQ-4A Global Hawk abattu jeudi par le CGRI, Trump a déclaré que les sanctions étaient imposées indépendamment de l’incident.
Cependant Steven Mnuchin, secrétaire américain au Trésor livre plus de détails en la matière, faisant savoir que les sanctions visent plusieurs hauts commandants du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) dont le général Amir Ali Hajizadeh, commandant de la Force aérospatiale du CGRI et le général Mohammad Pakpour, commandant de la force terrestre du CGRI, pour leur contribution à la destruction du drone américain.
L’amiral Tangsiri, commandant en chef des forces navales du CGRI est quant à lui, visé par les sanctions pour avoir menacé de fermer le détroit d’Hormuz.
Mnuchin a indiqué que les États-Unis sanctionneraient plus tard cette semaine Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères.
Le secrétaire au Trésor des États-Unis a déclaré que certaines de ces sanctions étaient en vigueur depuis longtemps, mais que certaines d'entre elles avaient été envisagées pour les actions récentes de l'Iran.
Il a affirmé que les sanctions bloquaient des milliards de dollars d'actifs iraniens, mais a fait valoir une levée des sanctions en cas de la tenue des négociations.