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Iskandar : Damas veut s’équiper de missiles SAM Pon’Gae 5 (KN-06)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Lancement d’un missile SAM Pon’Gae 5 (KN-06) de fabrication nord-coréenne. Le Pon’Gae 5 serait dérivé des systèmes S-300P russe et HQ-9 chinois. ©rockway.blog.shinobi.jp

Les navettes diplomatiques entre Pyongyang et les capitales des pays de l'Asie de l'Est se multiplient et ce, à un bon moment. Tout au long du mois de mai, les Israéliens se sont plus à jouer au plus avec leurs missiles air-sol visant des sites militaires syriens. A chaque fois, la DCA syrienne a été bien prompte à riposter et à neutraliser les missiles israéliens. Mais voilà que la Syrie veut plus puisqu'Israël ne semble pas vouloir entendre raison. 

Prés d'un mois après la visite d'une délégation nord-coréenne à Damas le ministre syrien des Affaires étrangères se rend en Corée du nord. À Pékin Walid al-Mouallem a officiellement annoncé l'adhésion de son pays aux nouvelles routes de la soie mais en Corée du nord il serait question de coopération militaire. Les S-300 syriens restant à cette heure non opérationnels, certaines sources affirment que Damas s'apprêterait a négocier l'achat des systèmes de défense aérienne, bien plus sophistiqués. La Corée du Nord soutient très activement la Syrie et depuis 2015, l’assistance nord-coréenne à la Syrie s’est étendue aux systèmes de défense antiaérienne et aux systèmes de guidage de différents type de missiles balistiques.

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem a en effet entamé une visite officielle à Pyongyang à la tête d’une délégation de haut rang. Les médias syriens décrivent cette visite comme pouvant aboutir à la signature d’un accord de "partenariat stratégique". Selon SANA, le chef de la diplomatie syrienne, Walid al-Mouallem est arrivé vendredi à Pyongyang à l’invitation de son homologue nord-coréen, Ri Yong-ho. Il s’est entretenu avec des responsables de haut rang nord-coréens des relations bilatérales et les voies censées renforcer les liens bilatéraux. Les deux parties ont également discuté des évolutions qui traversent l’Est et l’Ouest de l’Asie, ce qui est bien significatif par les temps qui courent. 

Cela explique pourquoi Damas semble si intéressé par l’acquisition du système de missiles Sol-Air nord-coréen Pong’Gae 5, plus connu par sa dénomination KN-06. Cette acquisition pourrait affranchir le gouvernement syrien des clauses sur les restrictions et les limitations d’usage des batteries S-300 fournies par Moscou.

À Tel-Aviv, on devrait bien s'en inquiéter.

Outre des acquisitions de certains systèmes d’armes comme des missiles SAM et des missiles Sol-Sol, la Corée du Nord est désormais bien placée pour rafler une part non-négligeable des contrats relatifs au programmes de reconstruction des infrastructures de base dans la Syrie d’après-guerre.

Les performances des S-200 modifiés par les Nord-Coréens dans la guerre en Syrie ont été assez spectaculaires pour un système d’armes datant des années 60 : au moins deux F-16 I “Sufa” (Tempête) de l’Armée de l’air israélienne abattus, d’autres appareils du même type endommagés, au moins un F-15 endommagé et, fait jamais reconnu ou admis, un F-35A tellement endommagé qu’il fut perdu lors de son atterrissage d’urgence dans la première base aérienne israélienne. Officiellement, Israël a imputé cette perte à deux volatiles migrateurs de passage. Selon des sources proches de Damas, ce dernier semble si intéressé par l’acquisition du système de missiles Sol-Air nord-coréen Pong’Gae 5, plus connu par sa dénomination KN-06. Cette acquisition pourrait affranchir le gouvernement syrien des clauses sur les restrictions et les limitations d’usage des batteries S-300 fournies par Moscou.

Lire plus: Syrie : pourquoi une délégation nord-coréenne à Damas?

La fourniture par Pyongyang de systèmes de missiles SAM Pon’Gae 5 à Damas serait de nature à modifier significativement les règles d’engagement suivies jusqu’ici par les forces armées syriennes pour faire face à un assaut aérien. Plus encore, il inquiète au plus haut point Israël, lequel ne dispose d’aucun levier de pression sur la Corée du Nord pour éviter son utilisation par les Syriens

 

Walid al-Mouallem qui s’est déjà déplacé en Chine pour une visite officielle de 5 jours s’est entretenu avec des responsables chinois sur les relations bilatérales et les évolutions régionales et des questions d’intérêts communs. Le renforcement des liens Damas-Pyongyang pourrait aussi être interprété comme un regain d'intérêt côté Pékin pour une implication plus directe dans les combats à Idlib où des terroristes d'origine chinoise se battent contre l'armée syrienne. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV