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La Russie met en garde les USA contre toute tentative de provoquer une guerre avec l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un navire de guerre de la marine iranienne lors de la commémoration de la « Journée nationale du golfe Persique » dans le détroit d’Hormuz, le 30 avril 2019. ©AFP

La Russie a exhorté les États-Unis à renoncer à leurs projets « provocateurs » de déployer davantage de troupes au Moyen-Orient, mettant en garde Washington contre ses tentatives « délibérées » de « provoquer la guerre » avec l’Iran.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré ce mardi à Moscou que son pays avait mis en garde Washington et ses alliés régionaux à plusieurs reprises contre « l’augmentation irréfléchie et imprudente des tensions dans une région explosive ».

« Ce que nous voyons maintenant, ce sont des tentatives incessantes des États-Unis d’augmenter de manière tout à fait provocatrice les pressions politiques, psychologiques, économiques et, oui, militaires sur l’Iran. Elles [de telles mesures] ne peuvent être considérées que comme un moyen délibéré de provoquer la guerre », a-t-il ajouté.

« Si tel est le cas, les États-Unis devraient s’abstenir de tout renforcement de leur présence et d’autres mesures, notamment en traînant et en poussant leurs alliés dans diverses parties du monde à intensifier la pression sur l’Iran », a déclaré Riabkov.

Les États-Unis ont récemment adopté une attitude quasi guerrière contre l’Iran. Le Pentagone a annoncé lundi que les États-Unis enverraient 1 000 soldats américains supplémentaires et davantage de ressources militaires au Moyen-Orient.

Le secrétaire américain à la Défense par intérim, Patrick Shanahan, a fait cette annonce, affirmant que le déploiement avait des « objectifs défensifs ».

Ses propos sont intervenus un jour après que le secrétaire d’État américain Mike Pompeo ait déclaré que Washington ne voulait pas entrer en guerre avec Téhéran, tout en accusant l’Iran « d’avoir attaqué deux pétroliers dans la mer d’Oman la semaine dernière ».

En réponse à de telles affirmations américaines, Ryabkov a déclaré que si Washington ne voulait pas la guerre, il devait le montrer.

« Si tel est vraiment le cas, les États-Unis devraient éviter de renforcer leur présence militaire », a ajouté le haut diplomate russe.

En ce qui concerne les nouvelles mesures prises par l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, le haut diplomate russe a souligné que Moscou comprenait les causes qui avaient poussé Téhéran à agir de la sorte.

Téhéran a répété à maintes reprises qu’il ne cherchait pas une confrontation militaire avec les États-Unis, mais qu’il était prêt à défendre ses intérêts dans la région.

Le président iranien Hassan Rohani a réaffirmé mardi que Téhéran ne cherchait la guerre avec aucun État, mais a souligné que l’Iran sortirait vainqueur de toute guerre lancée contre la République islamique.

Les États-Unis ont attisé les tensions avec l’Iran en mai 2018 lorsque le président américain a sorti son pays d’un accord multilatéral sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et a réimposé de sévères sanctions à l’encontre de la République islamique, en dépit des critiques de la communauté internationale.

Les tensions ont connu une forte augmentation à l’occasion du premier anniversaire du retrait de Washington de l’accord, alors que les États-Unis ont décidé de renforcer la pression sur l’Iran en renforçant ses sanctions pétrolières et en déployant des renforts au Moyen-Orient, notamment un groupe aéronaval composé de porte-avions, des bombardiers B-52 et des missiles Patriot.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV