Les tensions entre les États-Unis et la Chine ne cessent de s’accroître et cela pourrait avoir un impact sur tout le système économique mondial, a écrit le journal arabe Raï al-Youm.
Dans un article consacré aux récentes tensions entre Pékin et Washington, Raï al-Youm a estimé que la « guerre froide » entre la Chine et les États-Unis, qui a été déclenchée dès l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, était en train d’entrer au fur et à mesure dans une nouvelle phase et se transformerait en un conflit militaire.
L’agence de presse Reuters, citant quatre personnes proches des négociations, a annoncé le 5 juin que les États-Unis cherchaient à vendre à Taïwan des chars et des armes d’une valeur de plus de deux milliards de dollars, ce qui a suscité la colère de Pékin, déjà impliqué dans une guerre commerciale croissante avec Washington.
La Chine a fait part de ses vives préoccupations concernant le projet des États-Unis de vendre à Taïwan des armes sophistiquées.
La vente proposée — qui comprend 108 chars M1A2 Abrams, d’une valeur d’environ 2 milliards de dollars, ainsi que des munitions antichars — a été transmise au Congrès américain, ont déclaré à Reuters quatre sources sous le couvert de l’anonymat.
Réagissant à cette nouvelle, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, a déclaré jeudi lors d’un point de presse quotidien que Pékin souhaitait que les États-Unis arrêtent les ventes d’armes à Taïwan pour ne pas nuire aux relations bilatérales.
Pékin revendique la souveraineté sur l’île autonome alors que presque tous les pays du monde, y compris les États-Unis eux-mêmes, reconnaissent cette souveraineté chinoise dans le cadre d’une politique connue sous le nom de « Chine unique ».
Washington — qui n’a officiellement aucune relation diplomatique formelle avec Taïwan — entretient des liens militaires étroits avec l’île, lui vendant du matériel militaire avancé.
Les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, ont encore renforcé leurs relations avec Taïwan. Depuis que Trump est entré en fonction en janvier 2017, Washington a ouvert une nouvelle ambassade de facto à Taipei et a adopté une loi visant à encourager les hauts responsables américains à se rendre à Taïwan pour rencontrer leurs homologues et vice-versa.
Le président Xi Jinxing a averti en janvier que le recours à la force resterait une option pour que Pékin ramène Taïwan dans le giron chinois.
L’administration Trump craint l’élargissement de l’influence d’une Chine ayant une puissance économique et militaire renforcée dans toutes les régions du monde, y compris dans son environnement proche, au Venezuela.
En menant une guerre économique avec Pékin, le président Trump souhaite freiner la puissance croissante de la Chine dans le monde afin de convaincre ses électeurs pour qu’ils le choisissent pour un second mandat.