À la veille des élections européennes, les plus grandes manifestations des Gilets jaunes se déroulent à Paris et à Amiens, ville natale d’Emmanuel Macron.
Après plus de six mois de mobilisation et à la veille des élections européennes, premier test électoral pour Emmanuel Macron depuis les législatives de 2017 et depuis le début du mouvement de protestation, les Gilets jaunes manifestent pour le 28e samedi consécutif.
À Paris, seule une manifestation a été officiellement déclarée avec un départ de cortège en fin de matinée du Père-Lachaise pour aller en direction du Sacré-Cœur. Pour autant, le boulevard Haussmann, l’avenue Foch, le jardin du Louvre, le Trocadéro et l’esplanade des Invalides ont été annoncés comme des lieux de manifestation par certains leaders du mouvement via des messages sur les réseaux sociaux. Ils ont décidé de se diriger vers l’avenue de la Grande-Armée.
Les forces de l’ordre ont procédé à plusieurs interpellations au niveau du numéro 50 de l’avenue de la Grande-Armée. Les personnes arrêtées ont été placées dans un bus de police. Selon le préfet, 1 000 fonctionnaires sont mobilisés pour des contrôles préventifs dans les gares, gares routières et en périphérie de la capitale. 3 000 fonctionnaires de police et militaires sont mobilisés en outre dans le cadre du maintien de l’ordre à Paris. De même, les forces de l’ordre ont fouillé les passants, surtout dans le secteur où devaient se rassembler les manifestants. D’après le correspondant de Sputnik, de nombreuses fouilles ont eu lieu aux alentours de l’avenue de la Grande-Armée ont été constatées.
À Amiens, des Gilets jaunes se sont réunis pour « prendre la ville à Macron ». Ils étaient environ 300 à défiler autour du centre-ville, bloqué par les forces de l’ordre. 11 manifestants ont été interpellés dans la ville picarde depuis le début de l’Acte 28. Deux personnes ont notamment été placées en garde à vue pour « détention de matériel offensif », selon la préfecture citée par France Bleu Picardie.
Alors que les autorités ont dépêché dans la ville picarde un important dispositif de sécurité, des passants ont même remarqué un hélicoptère dans le ciel d’Amiens.
Des Gilets jaunes étaient rassemblés dans la capitale picarde pour, disent-ils, « venir chercher Macron » chez lui. « Puisqu’on nous empêche de prendre le palais de Macron, nous prendrons donc sa ville », ont-ils expliqué sur la page Facebook de l’événement.
Ce samedi 25 mai, des Gilets jaunes défilent à Toulouse aux côtés des enseignants qui protestent contre loi Blanquer. Pour la première fois, les rassemblements place du Capitole ont été interdits pour l’ensemble du week-end. Les manifestants ont défilé en scandant : « Jean-Michel Blanquer, on ne veut pas de ta loi, et c’est pour ça qu’on est là », selon le journaliste de RT sur place. Certains professeurs ont arboré des caricatures de Jean-Michel Blanquer, présenté comme « le Terminator de l’école ».