Un groupe irakien a revendiqué la responsabilité de l’attaque au mortier contre la Zone verte de Bagdad, à quelques kilomètres de l’ambassade américaine.
Le groupe peu connu des unités du martyr Ali Mansour al-Jabouri a revendiqué dans un message publié sur son compte Facebook l’attaque perpétrée ce dimanche contre la Zone verte, au cœur de la capitale irakienne.
Le porte-parole du groupe a déclaré dans une interview accordée au site Ultra Iraq que son groupe avait mené l’attaque en représailles à l’assassinat du martyr Ali Mansour al-Jabouri, dont le meurtrier américain a été amnistié il y a quelque temps par le président Donald Trump.
Ali Mansour al-Jabouri a été accusé en avril 2008 d’avoir causé la mort de deux soldats américains en Irak et a été arrêté par l’armée US, qui occupait à l’époque le pays. Après avoir passé un interrogatoire, il a été reconnu innocent par le renseignement militaire américain.
Après sa libération, le 1er lieutenant Michael Behenna, officier de l’armée américaine, était chargé de reconduire Ali Mansour al-Jabouri jusqu’à chez lui. Mais, sur le chemin, il l’a tué après l’avoir déshabillé.
Dans la suite de l’affaire, un tribunal militaire a condamné Michael Behenna à 25 ans de prison.
Mais, le président des États-Unis, Donald Trump, a demandé le 7 mai 2019 la préparation immédiate des documents nécessaires pour accorder son pardon à plusieurs soldats américains reconnus coupables ou accusés de crimes de guerre, dont Michael Behenna.
La libération de ce militaire américain a suscité la colère de l’opinion publique de l’Irak, les habitants de ce pays y voyant une insulte à l’encontre du peuple irakien et un manque de considération pour la vie des jeunes Irakiens.
Le groupe Ali Mansour al-Jabouri a ajouté dans son communiqué que cette attaque était dans la lignée de ses attaques précédentes contre les forces américaines sur le sol irakien.
Le porte-parole du groupe a cependant déclaré que ses unités n’avaient aucun lien avec les récentes tensions entre l’Iran et les États-Unis dans la région.