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Gaz: pris de panique, Israël envoie ses vedettes rapides dans les eaux libanaises

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un navire israélien proche d'une plate-forme d'extraction de gaz, située dans une région gazière controversée en mer Méditerranée. (Archives)

Recevant mardi le sous-secrétaire d’État américain pour le Proche-Orient David Satterfield, le président libanais Michel Aoun a appelé mardi dernier les États-Unis à "respecter les frontières terrestres et maritimes libanaises et le droit du Liban à exploiter ses ressources en hydrocarbures". Cet appel a sonné comme un avertissement  à l'oreille des Américains mais aussi des Israéliens qui y ont vu surtout l'écho des récents pourparlers du président libanais avec son homologue russe lequel aurait manifesté son désir de s'engager aux côtes de Beyrouth. En effet, le Liban s'apprête à lancer dans l'exploration d'hydrocarbure en Méditerranée après des années de détournement, de pillage et d'exploitation de ses richesses gazières par le régime israélien. Au cours de sa rencontre avec le président libanais, l'Américain s'est dit prêt à porter sa médiation dans le cadre du litige gazier Israël/Liban. Or la médiation a fait feu avant même de commencer. 

Israël a de nouveau violé les espaces aériens et maritimes libanais. Les forces armées libanaises ont dénoncé dans un communiqué la nouvelle transgression d’une vedette de guerre israélienne dotée de canon, lequel a violé "la souveraineté territoriale du Liban". Parallèlement, ce dimanche 19 mai, un avion israélien s'est infiltré dans l’espace maritime libanais à 260 mètres de la localité de Raas Naqoura dans le sud du Liban. Ces tentatives d'intimidation ne semblent pas pour autant impressionner l'Etat libanais qui accélère en ce moment le processus de la démarcation des frontières maritimes pour pouvoir donner un coup d’envoi à l’opération d’exploration et d’exploitation du pétrole et de Gaz du bloc 9 dans la mer Méditerranée. D'où sans doute la panique qui s'est emparée d'Israël. Pour la première fois, la volonté exploratrice du Liban s'accompagne du soutien des parties dont les intérêts contredisent ceux d'Israël, le régime israélien ayant même annoncé vouloir "remplacer" le gaz russe sur le marché européen. 

En marge de sa visite dans le siège militaire de la FINUL au sud du Liban, à Naqoura, le 24 avril, le ministre libanais de la Défense, Elias Bou Saab, a affirmé que le Liban défendrait ses droits territoriaux. Il a dans la foulée menacé que « si Israël bombardait les aéroports libanais, le Liban bombarderait ses aéroports et que s’il frappe les installations pétrolières libanaises, celui-ci riposterait en frappant aussi ses installations pétrolières ».

Le Liban a à maintes reprises déposé des plaintes auprès du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant les violations israéliennes de son intégrité territoriale.

La résolution onusienne 1701 entérinée en 2006 a souhaité la fin du conflit israélo-libanais et des tensions entre les deux parties, alors que chaque mois, l’armée israélienne transgresse à des centaines de reprises l’intégrité territoriale de son voisin.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV