Les pays arabes du golfe Persique ont donné leur aval au déploiement des forces américaines sur leurs territoires. Un membre de la commission sur la sécurité et la défense du Parlement irakien se dit ne pas être étonné de la soumission des monarchies arabes aux agissements de l’armée américaine dans la région.
Selon le journal saoudien Asharq al-Awsat, l’Arabie saoudite et d’autres monarchies du golfe Persique ont apporté leur consentement au déploiement des forces américaines sur leurs sols. Des sources d’information ont affirmé que cette démarche s’inscrivait dans le cadre d’un accord bilatéral entre les États-Unis et les monarchies du golfe Persique, dont l’objectif est prétendument de faire face à une éventuelle attaque de l’Iran.
Ali al-Qanemi, membre de la commission sur la sécurité et la défense du Parlement irakien, a affirmé ce samedi 18 mai au site Bagdad Today : « Cette mesure n’est pas étonnante. Chaque fois que l’armée américaine veut intervenir dans le golfe Persique, elle est soutenue par les pays arabes et jouit d’une totale liberté d’action. »
Il a fait allusion aux mêmes expériences vécues pendant deux guerres du golfe Persique et l’invasion du pays en 2003 et déclaré que « ce nouveau redéploiement des forces américaines n’annonce pas une intervention en Irak… Une attaque directe est improbable… Les pays qui ont les mêmes idées que l’Iran, refusent toute intervention contre ce pays. »
Dans ce droit fil, des sources diplomatiques arabes font état de plusieurs contacts entre les pays arabes pour organiser une réunion des chefs d’État en marge du sommet de l’Organisation de la coopération islamique, à la fin du mois de ramadan à La Mecque.
« Si une réunion a lieu, elle rassemblera les chefs d’État des pays islamiques présents à La Mecque, qui échangeront à propos des évolutions régionales et internationales », ont indiqué les sources.
Selon une autre dépêche de l’agence de presse irakienne Al-Maalouma, le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi a désigné une délégation chargée de faire la médiation entre les États-Unis et l’Iran. Cette information a immédiatement été rejetée par le gouvernement de Bagdad, selon les médias irakiens.
À en croire Al-Maalouma, la délégation comprend le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Ali al-Hakim, le conseiller à la sécurité nationale, Faleh al-Fayaz, et le chef des services de renseignement irakiens, Mostafa Kazemi.
« Elle est prête à quitter l’Irak et à ouvrir un dialogue élargi avec toutes les parties impliquées dans le conflit irano-américain, dans le but d’apaiser cette crise régionale », a indiqué Al-Maalouma.