Les politiciens israéliens ont mal réagi à la décision de leur Premier ministre Netanyahu d’avoir opté pour le cessez-le-feu. Un cessez-le-feu qui a été conclu aux premières heures de ce lundi matin après deux jours d'attaques à la roquette ayant fait 4 morts et 130 blessés côté israélien.
Après deux jours d’intenses raids israéliens contre la bande de Gaza ripostés par des roquettes tirées par les groupes de la Résistances, un accord de trêve a en effet été conclu ce lundi 6 mai sous la médiation de l’Égypte, du Qatar et de l’ONU.
L’armée israélienne fait état d’environ 600 roquettes tirées depuis la bande de Gaza dont seulement 150 auraient été interceptées par le système antimissiles appelé le Dôme de Fer. Quatre Israéliens ont été tués et plus de 130 blessés durant les deux jours de guerre.
« Netanyahu s’est encore une fois rendu au chantage du Hamas en contrepartie d’une tranquillité temporaire mais aussi pour la survie de sa vie politique », a déclaré Moshe Ya’alon, un ex-ministre israélien des Affaires militaires.
48h pour faire capituler Israël
— Press TV Français (@PresstvFr) May 6, 2019
La Résistance palestinienne a juré de venger le sang des innocents palestiniens qui ont perdu la vie samedi et dimanche sous les bombes israéliennes larguées à Gaza. https://t.co/4IfApEi8Bp pic.twitter.com/bV4qi3ljSk
« Nous essayons toujours d’obtenir une réponse de la part bureau du Premier ministre sur le cessez-le-feu avec le Hamas et le Jihad islamique », a déclaré l'analyste politique israélien, Barak Ravid sur un ton coléreux en ajoutant : « Tout cela n’est pas un résultat, mais un moyen de dissuasion. Tout cela a ensuite abouti à une sorte de reddition contre le Hamas et d’autres organisations ».
« Environ 700 roquettes ont été tirés depuis la bande de Gaza. Elles ont fait quatre morts, des dizaines de blessés et elles ont provoqué des dégâts considérables. Tout cela est dû à l’incapacité à dissuader. Tout se termine par le fait de succomber une fois de plus au chantage du Hamas et d’autres organisations », a grogné Benny Gantz, ancien chef d’état-major de l’armée israélienne.
« Les affrontements à Gaza auraient dû s’achever par l’assassinat de 700 Palestiniens, un pour chaque roquette lancée sur Israël. Et de lourds dégâts auraient dû être infligés au Hamas de sorte que ce denier mette des années à raviver son pouvoir et à songer à lancer une nouvelle attaque contre Israël », Bezael Smotrich, un membre de la Knesset.
« Le Hamas a fait du chantage à Israël. C’est pourquoi il faut lui porter un coup dur. La raison pour laquelle des conflits se répètent de temps à autres est que les deux côtés ne violent pas complètement les règles. Cela nous amène à demander chaque fois au gouvernement israélien: «Qu'avez-vous fait avant le conflit, que va-t-il se passer ensuite? ». Malheureusement, je pense que le Hamas ne changera pas sa politique. », a lancé le général Tal Russo, ancien chef du Commandant sud de l’armée du régime israélien et membre du Parti travailliste de ce régime.
« À présent, les Palestiniens en sont à définir l’agenda du gouvernement israélien qui n’a pas grand-chose à faire à part intensifier ses frappes contre le Hamas. Je ne suis pas sûr que cela puisse résoudre le problème. Mais cette approche militaire va orienter les actuels et les futurs faces-à-faces », a-t-il poursuivi.
Lors d’une interview accordée au journal israélien, Yediot Aharonot, le ministre israélien de l’Énergie a déclaré : « Il n’y aurait pas de solutions au problème de Gaza. Nous devrions réagir aux menaces après 30 ans. Il n’y a pas de formule magique pour cela. Israël lancera des attaques avec des calculs sans faute et une gestion sur le terrain. Il est vrai que nous avons frappé la capacité militaire du Hamas mais nous avons été incapables de lui donner le dernier coup. La dissuasion est une question complexe ».
Selon le dernier bilan du ministère palestinien de la Santé, 25 Palestiniens ont été tués et plus de 150 autres blessés lors du dernier cycle d'agressions israéliennes contre la bande de Gaza.