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La bataille rangée de la Résistance contre les sanctions US

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le trafic maritime en Méditerranée.( Archives)

Une initiative de portée stratégique : l'Iran, l'Irak et la Syrie s'apprêtent à créer leur propre banque pour financer la route reliant l'Iran à la Syrie via le territoire irakien. Il s'agit d'un plan visant à contrer les sanctions de Washington contre l'Iran et la Syrie, sanctions qui visent néanmoins dans l'un de ses multiples volets à asphyxier l'économie syrienne et à contrer les investissements iraniens dans le secteur pétrolier de la Syrie. L'Iran, l'Irak et la Syrie viennent ainsi décider de créer une banque commune avec pour mission de "financer la construction de la liaison ferroviaire reliant l'Iran à la Méditerranée via le sol irakien". 

Lors d'une conférence de presse en marge de la 24ème exposition iranienne sur le pétrole, le gaz, le raffinage et la pétrochimie, baptisée "Iran Oil Show 2019", le directeur du département pour la reconstruction au sein de la base aérienne Khatam ol-Anbiya, Saeed Mohammad a déclaré: "la planification d'une banque commune entre l'Iran, l'Irak et la Syrie est en cours. C'est un projet destiné à rétablir les relations et les transactions bancaires et financières par le biais des banques centrales des trois pays et ce par le biais des monnaies nationales".

Depuis l’application des sanctions de l’administration américaine, le secteur privé a promis de coopérer et de collaborer avec le siège de la construction de Khatam ol-Anbiya, (société d’ingénierie iranienne, l'un des plus importants entrepreneurs iraniens dans des projets industriels et de développement) afin de combler les postes vacants de sociétés étrangères dans l’industrie pétrolière iranienne, a-t-il ajouté.

S'agissant du projet de l’Étoile du golfe Persique, projet qui a fait de l'Iran le plus grand producteur de l'essence au Moyen-Orient, il a déclaré: «Malgré les hauts et les bas qui nous attendent, ce projet géant a été mis en œuvre par des ingénieurs nationaux. Il a fixé les besoins annuels du pays aux produits des industries pétrochimiques en aval à 20 millions de tonnes.»

Le responsable iranien a souligné que les sanctions américaines n'auront aucun impact sur les activités du siège.

Évoquant le fort potentiel des marchés irakien et syrien, Mohammad a appelé les industries et les acteurs économiques de trois pays à adopter une approche logique et à se réserver une place de choix sur le marché d'Irak et de Syrie.

Lire aussi : La liaison ferroviaire Syrie-Irak-Iran, une priorité pour Damas

Cité par le site d’information Al-Sumaria, Salib al-Hussiain, chef de la compagnie des chemins de fer irakiens, a déclaré le 12 avril, que Téhéran, Bagdad et Damas tiendraient bientôt un sommet pour discuter plus en détail du développement d'une ligne ferroviaire reliant les trois pays. Cette liaison ferroviaire devra ensuite se connecter aux Routes de la soie, projet phare de la Chine qui s'est dite prête à investir largement en Syrie. 

Le responsable iranien a fait ces remarques en marge du comité conjoint syro-irakien tenu à Damas, une semaine après que le premier vice-président iranien, Eshaq Jahanguiri, a parlé d'une initiative visant à relier le golfe Persique à la Méditerranée.

«Nous relierons le golfe Persique à Irak, à la Syrie et à la Méditerranée via chemin de fer et route», a déclaré Jahanguiri, faisant référence à la construction d’une voie ferrée reliant la région frontalière iranienne de Shalamcheh à la ville irakienne de Bassora », a déclaré le Premier ministre irakien Abdul-Mahdi plus tôt en février.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV