Un journal libanais vient de révéler le retour de la société de sécurité privée américaine Blackwater en Irak. La nouvelle société du fondateur de Blackwater, Erik Prince, opérerait en Irak où son ancienne société a été interdite pour avoir massacré des civils.
Le journal Al-Akhbar citant des sources proches du chargé d’affaires américain à Bagdad, Joey Hood, a annoncé que la première mission de Blackwater, qui jouit d’une très mauvaise réputation en Irak, consistait à transférer les équipements militaires des États-Unis de Jordanie vers l’ouest de la province d’al-Anbar, en coordination totale avec la base d’Ain al-Assad, la deuxième plus grande base US en Irak.
« La société Blackwater est en train d’entraîner des éléments du groupe terroriste Daech. Il y a quelques jours, 1 000 éléments daechistes ont rejoint le programme d’entraînement de Blackwater en Irak », ajoute Al-Akhbar.
Lors de l’intensification des combats dans la dernière enclave de Daech dans la province syrienne de Deir ez-Zor, des sources sur le terrain ont révélé que des véhicules surveillés par les forces américaines avaient transféré des membres de Daech de la ville de Baghouz vers la base d’Ain al-Assad.
En janvier dernier, le fondateur de Blackwater, Erik Prince, avait proposé le redéploiement de ses agents en Syrie pour remplacer les forces US engagées en Syrie, dont Trump avait annoncé le rapatriement le 19 décembre.
Depuis, pas un seul militaire n’est sorti de Syrie. La société « FSG », composée d’anciens éléments de Blackwater, a ouvert des bureaux dans quelques pays du Moyen-Orient, l’Irak entre autres, en prétendant sécuriser les opérations pétrolières du Pakistan et de l’Irak.
Erik Prince a fondé le groupe FSG, enregistré à Hong Kong, en tant que société de logistique en 2014. C’est ce qu’a révélé le site d’information BuzzFeed News en ajoutant que ce groupe travaillait dans le sud de l’Irak.
Il s’agit d’une filiale de la société basée à Dubaï « Frontier Logistics Consultancy DMCC », enregistrée en tant que société étrangère auprès du ministère irakien du Commerce, indique un document de février 2018. Son bureau est basé à Bassora, une région riche en pétrole dans le sud du pays, a rapporté BuzzFeed News.
Le Pentagone reconnaît la mort de 120 civils en 2018
Le département américain de la Défense (Pentagone) a annoncé que l’armée américaine avait tué, lors de la seule année 2018, au moins 120 civils et en avait blessé 65 autres, lors de ses opérations en Irak, en Syrie, en Afghanistan et en Somalie.
Dans le rapport annuel du Pentagone, demandé par le Congrès, est dit que dans le cadre de ses opérations en 2018, l’armée américaine avait tué 76 civils en Afghanistan, 48 en Irak et en Syrie et deux en Somalie.
Ce bilan est nettement inférieur aux statistiques publiées par des ONG.