Dans ce numéro de Zoom Afrique :
L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
Ce que les Américains et les Britanniques essaient de faire depuis trois ans déjà au Cameroun, à savoir d’amputer le pays de son ouest anglophone et ce, à coup de pseudo-crise linguistique, d’attaques de Boko Haram, de diabolisation de l’armée, etc. n’a cessé de se heurter à la résistance de la population. Les cartes sont rebattues désormais et les puissances qui veulent le démembrement du grand Cameroun sortent de leur chapeau l’argument peul. Des sources camerounaises font état de manœuvres destinées à diaboliser les Peuls, cette ethnie sur le dos de qui la France et ses complices orchestrent leurs plans de conquête territoriale au Mali, au Niger... Ainsi cette alarmante information parue sur le site Corbeau News :
La jeunesse Gbaya du Cameroun réunie en congrès décide de la création ce jour de l’organisation communautaire nommé les « Serviteurs de l’Emmanuel Gbaya Camerounais Autodéfense » (SEGCAD).
Les SEGCAD sont chargés de protéger leur communauté Gbaya sur toute l’étendue du territoire camerounais.
Selon le communiqué de presse, les SEGCAD sont nécessaires « car le peuple Gbaya est maltraité, volé, kidnappé, tué, exproprié, dans les régions Est et Adamaoua par les Peuls Foulbés et Peuls Mbororos. Ces djihadistes sont tous les jours renforcés par des envahisseurs du Nigeria, Niger, Tchad et RCA. Les années passent mais la submersion migratoire de ces Peuls armés continue. Naïvement, les Gbayas ont cru à la solidarité des autres autochtones. Mais les communautés Mboum, Mkako, Maka, Bavuté, Baka, Tikar et Mbimou ont trahi et collaborent avec les allochtones contre le peuple Gbaya... »
Voilà le plan qu’avait promis l’émissaire US pour l’Afrique, Tibor Nagy, qui prédisait il y a quelques semaines l’effondrement de l’État camerounais sur le modèle du Soudan. Une guerre hybride à la fois interreligieuse et interethnique avec des ramifications qui toucheraient le Niger, le Tchad et la RCA....
Alors que les « partenaires » occidentaux de la République centrafricaine viennent de prolonger l’embargo sur les armes, malgré les demandes du gouvernement et de la population de la RCA, la Russie vient d’annoncer une nouvelle livraison d’armes pour les FACA.
Le signe qu’il s’agit d’un pays qui aide en réalité le peuple centrafricain. Après la signature de l’accord de Khartoum, la première question à régler est la question de sécurité. Les « partenaires » internationaux prononcent beaucoup de discours sur le sujet, mais aucune aide n’est réellement fournie.
Le 27 avril 2019 à Bérengo à plus de 80 km, une cérémonie de fin de formation d’une nouvelle vague des forces armées centrafricaines (FACA), du bataillon amphibie, par les instructeurs russes. De cette façon, en un an et demi de coopération, la Russie a pu préparer plus de 2 000 éléments des FACA, tout en leur donnant certains des meilleurs armements russes.
C’est maintenant officiel : la nouvelle livraison d’armes pour la RCA a été annoncée à la fin de la cérémonie par l’ambassadeur de la Russie en RCA, Vladimir Titorenko. Cela fait aussi partie du programme de renforcement des liens entre la Russie et la RCA dans le domaine militaire.
« Aujourd’hui nous sommes en face d’une nouvelle étape qui commence par la reconstruction et la modernisation économique dans le but d’apporter un appui à la réalisation de l’Accord politique pour la paix et à la réconciliation, car on ne pourra pas l’atteindre uniquement par des moyens militaires et politiques. Il faut maintenant la reconstruction de l’économie et sa prospérité », dixit Titorenko.
Rappelons que dans le cadre du développement des relations entre la RCA et la Russie à la fin d’octobre 2019, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra est invité au forum Russie-Afrique qui aura lieu à Sotchi.
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