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Base US à Diego Garcia: les USA devront s'inquiéter

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des navires de la marine iranienne. (Photo d'archives)

En océan indien, les États-Unis d'Amérique disposent de leur coalition : des flottes militaires tout autour sur l’île de Diego Garcia et puis des flottes appartenant tout à tour au Royaume-Uni puis à la France. Cette coalition s'est jurée de mener la vie dure à l'axe anti-impérialiste, objectif qui devrait être impérativement contré, pour éviter que les États-Unis et leurs satellites ne fassent pas des principales voies maritimes des atouts à faire chanter le monde entier. 

Lors de la cérémonie de clôture d’une conférence marquant le 70ème anniversaire de la fondation de la Marine chinoise qui s’est tenu vendredi 26 avril dans la ville portuaire de Qingdao, et ce parallèlement au forum des Routes de la soie, le commandant de la Force navale de l’armée iranienne, le contre-amiral Hossein Khanzadi, a plaidé pour le transit libre maritime sans cesse menacé par les puissances occidentales. Pour l'amiral iranien, l'espace maritime crée une profondeur stratégique qui devrait être mis à profit dans le sens  des intérêts nationaux et de partenariat libre : « Disposer d’une mer confère à une nation un relais stratégique qui combiné à d'autres facteurs, ouvre grand la voie à la consolidation des liens et à la création des alliances», a souligné le contre-amiral Khanzadi.

Khazandi a ajouté qu’aucune force navale ne pourrait, en elle seule, assurer la sécurité d’une mer et que s’agissant d’un processus multidimensionnel et compliqué, il faudrait des mesures conjointes, entreprises par la communauté mondiale maritime, pour arriver à un bon niveau de sécurité à l’échelle mondiale, régionale ou internationale.

« Les pays qui disposent d’une Mer ainsi que l’Organisation des Nations unies peuvent jouer un rôle majeur dans la protection des ressources maritimes d’autant plus qu’il faut prendre en compte des intérêts de tous les partenaires régionaux et internationaux pour parvenir à une sécurité durable », a expliqué le responsable iranien en allusion claire et nette à la présence grandissant des États -Unis dans les espaces maritimes, tels que l'océan Indien ou encore l'océan Pacifique : « l’émergence de nouvelles puissances maritimes régionales met en évidence un changement ayant eu lieu au sein du système international des mers. Ce sont ces puissances émergentes qui devront désormais contrebalancer les politiques expansionnistes des grandes puissances».

Sur cette aire géostratégique les États-Unis se distinguent en effet par leur présence navale croissante à Diego Garcia et à Bahreïn notamment (Ve Flotte) où ils coordonnent régulièrement de nombreux exercices maritimes dans la région avec la participation de forces alliées. Sous prétexte de se battre contre la piraterie maritime, ces agissements ne cessent d'ailleurs de s'amplifier d'où la nécessité pour les pays de la région de créer des alliances propre à les endiguer. Pour l’Iran, sans cesse menacé par les Américains et leurs alliés, l’océan Indien est une zone d’opération principale. Surtout que cette zone s’étend du détroit de Malacca, jusqu’au détroit de Bab El-Mandeb en passant par le détroit d’Hormuz. C'est un objectif qui converge parfaitement avec ce que Pékin qualifie de sécurité de l’axe Shangaï-Rotterdam et qui renvoie effectivement aux nouvelles routes maritimes de la Soie. Ce n'est pas sans raison si les célébrations marquant le 70ème  anniversaire de la marine chinoise ont coïncidé par le forum des Routes de la soie. 

Et bien l'Iran est partant pour fonder une coalition maritime avec la Chine dont la portée étendrait à l'océan Indien et même au-delà. Mais en quoi s'illustrera cette alliance?

Selon le commandant de la Force navale de l’armée iranienne, « une présence responsable en mer : l’échange de données, une coopération fructueuse entre les forces maritimes régionales et mondiales et enfin la mise en œuvre de mesures de sécurité constituent tous des facteurs qui favorisent la mise en place d’un ordre mondial coordonné dans les océans ».

Il a souligné que la sécurité des zones géopolitiques dans les océans ne serait assurée qu’à l’aide des puissances maritimes régionales et en coopération avec la communauté mondiale maritime. Bref les quelques 30% du commerce mondial dont une grande partie chinoise qui transit via le golfe d'Aden et le détroit de Malacca sont bien menacés par les États-Unis et leurs alliés. Et la Chine ne saura relever ce défi sans la contribution active de l'Iran. 
 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV