Aucun expert digne de ce nom ne pourrait croire que les neuf explosions qui ont frappé en 48 heures le Sri Lanka sont l’œuvre d’une organisation obscure à laquelle les médias dominants ont donné le nom de Jama'at al-Tawhid al-Wataniyah. Ce nom à connotation musulmane voue en effet aux anathèmes les quelque 10 % de la population sri-lankaise composés de musulmans dans un pays qui comprend 22 millions d’âmes.
Des services secrets professionnels seraient à l’origine de ce coup assassin qui a visé les chrétiens sri-lankais. Pour le reste, les forces de sécurité vont de découverte macabre en découverte macabre : des engins explosifs par ici, des courts circuits par là. Soulignons le court laps de temps qui sépare ces explosions terribles avec un bilan de plus de 300 morts d’un autre incident similaire : l’incendie de Notre-Dame de Paris.
Aux dernières nouvelles, les éléments d’une enquête particulièrement rapide, repris largement par les médias, affirment que les attaques anti-chrétiennes du Sri Lanka auraient eu lieu en représailles à la tuerie anti-musulmane de la Nouvelle-Zélande. Bref, de quoi remettre en marche un scénario de guerre des religions mettant face à face musulmans et chrétiens. Mais qui a besoin d’une nouvelle croisade à l’échelle des continents ? Une Amérique en déclin qui a crée de multiples fronts de combat dans le strict objectif de vendre ses armes ? Une chose est sûre : les attentats terroristes du Sri Lanka ravivent la perspective d’un retour à la guerre civile qui a ensanglanté le pays de 1983 à 2009.
En 1990, Victor Ostrovsky, ancien agent du Mossad ayant fait défection, publiait son livre « Mossad : Un agent des services secrets israéliens parle ». Il y révélait comment, à l’époque, le régime israélien, tout comme d’ailleurs les Britanniques, aidaient à la fois les deux parties belligérantes (bouddhistes et Tamouls) à s’entre-tuer. N’est-il pas curieux que cette obscure organisation terroriste, disposant, au vu des attentats, d’une capacité opérationnelle digne d’une véritable organisation étatique, ait choisi pour perpétrer ce carnage un pays où le Mossad exerce une influence considérable et où il a une longue expérience de manipulation des communautés les unes contre les autres ?
Il semblerait que pour ce nouvel épisode, ce sera aux musulmans sri-lankais d’en payer le prix avec des répercussions en Inde et au Pakistan voisins. Pour la petite histoire, le proche conseiller à la sécurité du Premier ministre Benjamin Netanyahu a échangé avec son homologue sri-lankais et lui a proposé l’aide israélienne, dimanche, après qu’une série d’attaques terroristes à la bombe eut fait plus de 300 victimes et des centaines de blessés.
Ce mardi 23 avril, le groupe terroriste Daech a revendiqué les attentats qui ont fait environ 300 morts le dimanche de Pâques au Sri Lanka.
Les autorités sri-lankaises disent que les terroristes auraient par ailleurs « agi en représailles » à l’attentat contre des mosquées à Christchurch en Nouvelle-Zélande.
Les autorités sri-lankaises ont livré les premiers éléments de l’enquête sur les attentats, le dimanche de Pâques (21 avril). Des églises et des hôtels avaient notamment été visés dans plusieurs endroits du Sri Lanka.
Daech a par ailleurs revendiqué les attaques, selon son agence de propagande, mais le gouvernement du Sri Lanka n’a pas confirmé la responsabilité de cette organisation terroriste dans l’immédiat.
Des sources proches de l’enquête, citées par l’AFP, ont par ailleurs prétendu que « deux frères islamistes », à la tête d’une cellule terroriste familiale, auraient joué un rôle de premier plan dans les attentats de Pâques.
Les autorités du Sri Lanka accusent le groupe local Jama'at al-Tawhid al-Wataniyah d’être derrière les attentats.