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Deir ez-Zor: d’intenses heurts entre les daechistes et l’armée syrienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des hélicoptères d'attaque russes basés à T4 à Deir ez-Zor./Reseauinternational

Presque sur tous les fronts de combat antiterroriste en Syrie, situés dans l'est et dans le nord-est, il existe un semblant d'embrasement. À Alep et à Hama, les terroristes multiplient les tirs de missiles, les attaques-éclair au point de s'attirer de violentes frappes de l'armée syrienne. À Deir ez-Zor où les Américains occupent al-Tanf et prennent en otage des milliers de réfugiés à Rukban, il existe aussi cette réactivation de résidus terroristes. À Rukban, le plan B américain qui est très clairement lancé contre le méga projet du corridor de la Résistance reliant l'Iran à la Syrie via le territoire irakien consiste à former, à entraîner de nouvelles milices et à prendre d'assaut des points de passages stratégiques que sont Aboukamal (Syrie) et Qaem (Irak) et à couper ainsi l'axe routier Bagdad-Damas dont la sécurisation se poursuit avec acuité de part et d'autre de la frontière. D'où une résurgence de Daech à Baghouz,  ville que les Américains ont dit avoir nettoyé à coup de phosphore blanc et de napalm, de la présence de Daech.

Les États-Unis occupent en effet 35% de la Syrie par FDS interposés qui se la partagent avec les supplétifs takfiristes des USA à savoir les terroristes de Daech. Ces derniers que ni les États-Unis ni la France n'ont réellement frappés se retranchent dans les montagnes de Baghouz. Une partie d'entre eux a pour mission d'atteindre Badiya al-Cham tandis que l'autre partie multiplient les attaques contre les forces syriennes. D’intenses heurts ont d'ailleurs eu lieu, le lundi 22 avril, entre les forces de l’armée syrienne et les terroristes de Daech à Deir ez-Zor.

Les terroristes daechistes ont attaqué une position de l’armée syrienne avant d’être repoussés par une violente contre-attaque des forces syriennes. Les accrochages ont duré plus de deux heures à l’issue desquels les terroristes ont été contraints à rebrousser chemin.

D'autres terroristes ont, aussi, pris pour cible les positions de l’armée syrienne près d’ash-Shola, localité hautement stratégique où se trouvent un gisement de pétrole et qui est à proximité d'un gazoduc. il s'agit de la banlieue de la ville de Deir ez-Zor. L'assaut des terroristes a été violemment repoussé. 

De très violents combats se déroulent en ce moment même à Baghouz où les terroristes tentent d'atteindre une autre localité , al-Sayyal dans l’est de Deir ez-Zor. Libérée en 2017, la ville d’al-Sayyal se trouve dans le district d’Aboukamal.

Mais pourquoi ces agissements? 

Des sources proches des Hachd al-Chaabi ont fait état ces derniers jours d'un plan de guerre travaillé par les Américains qui consiste à occuper au terme d'attaques successives, les deux localités d'Aboukamal et d'Al- Mayadin.  Aboukamal a été libérée le 19 novembre suite à de lourds affrontements avec Daech, mais il fait toujours l’objet de convoitises des États-Unis. C'est sur la milice terroriste Maghawir al-Thawra que comptent les officiers US d'al-Tanf pour mener à bien ce plan. 

Mais le camp d'en face ne compte pas rester les bras croisés. Aux dernières nouvelles, l'axe de la Résistance continue à resserrer l'étau autour d'al-Tanf et un corridor humanitaire russo-syrien a déjà évacué quelques 4 000 réfugiés du camp de Rukban, ce qui pèsera lourd sur les plans de recrutement et d'entrainement des Américains. Une première brèche s'est donc produite et elle risque de se creuser surtout que des informations font état d'une reconfiguration de forces et de munitions à l'aéroport T4. Selon les dernières nouvelles en provenance de Deir ez-Zor des renforts et des munitions arrivent dans cet aéroport stratégique d'où pourraient décoller bientôt des frappes contre les résidus "revigorés" des terroristes.  

En novembre 2018, le site d’étude stratégique Strategy Watch avait fait état d'un possible déploiement des S-300 à l’est de l’Euphrate où les Américains, bénéficiant de l’absence d’une couverture aérienne. Selon elles, ces avions auraient recueilli des informations sur le déploiement des unités d’ingénierie de l’armée de l’air russe à T-4, la principale base aérienne syrienne à Deir ez-Zor. Une chose est sûre : l'armée syrienne, et ses alliés ne laisseront pas le plan US aboutir à l'est de la Syrie surtout que les Américains, toujours selon les sources irakiennes, ambitionnent de reprendre du poil de la bête à Palmyre et dans le désert de Syrie, une fois Aboukamal et al-Mayadin réoccupé. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV